Le coût global pour réaliser ces projets, sur une durée de 30 mois, est de l'ordre de 59 milliards de dinars,a indiqué le P-DG de la SIH. Le président-directeur général de la Société d'investissement en hôtellerie (SIH), Hamid Melzi, a répondu, hier, lors d'une conférence de presse organisée au Centre international des conférences (CIC), à ses détracteurs, affirmant que son entreprise ne souffre d'aucun contentieux depuis sa création en 1997. L'homme le plus discret du Club-des-Pins a, d'emblée, planté le décor en rejetant toutes les allégations qui circulaient ces derniers jours dans les colonnes de la presse en révélant que "tous les projets réalisés et ceux en cours par la SIH n'ont bénéficié d'aucun centime du Trésor public. La SIH, ce sont 15 sociétés actionnaires, dont des banques, et ses projets sont passés par des avis appels d'offres nationaux et internationaux avant qu'ils ne soient validés par les pouvoirs publics en vue de bénéficier de prêts bancaires". Selon le conférencier, la SIH a remboursé rubis sur l'ongle ses prêts et a arrêté, en commun accord avec les banques publiques, un échéancier pour le remboursement des autres crédits pour les projets en cours. "Nous avons même réalisé des projets avec nos propres fonds. Depuis 1997, nous avons investi 92 milliards de dinars et nous comptons investir à l'horizon 2021 une enveloppe de 120 milliards de dinars", a encore développé le patron de la SIH, affirmant que le capital de son entreprise est passé de 3,2 milliards de dinars à 4,1 milliards de dinars, alors que le chiffre d'affaires enregistré en 2017 était de l'ordre de 8,9 milliards de dinars. "Aucun projet n'a connu une réévaluation. Nous n'avons aucun contentieux." Abordant le transfert du Parc zoologique, de loisirs et d'attractions (PZLA) de Ben Aknoun à la SIH, M. Melzi a indiqué que "cette opération est du ressort du président de la République, Abdelaziz Bouteflika". Pour mieux étayer son argumentaire quant au choix de la SIH, son entreprise a diffusé un documentaire de 10 minutes pour illustrer l'état catastrophique dans lequel se trouve actuellement le PZLA. Depuis 1982, ce parc a subi de graves dégradations, à commencer par les grilles découpées, des hangars abandonnés, l'insécurité, la vétusté du parc d'attractions, la disparition d'espèces animales, la clôture délabrée, la création d'aires de jeux incompatibles avec la vie des animaux, etc. "Les Algériens ne méritent-ils pas un parc aux normes internationales ?" s'est interrogé M. Melzi qui révélera les grands projets prévus au PZLA. Réparti sur une surface de 309 hectares, le poumon du Grand-Alger devra recevoir 12 projets. Les travaux de clôture avec télésurveillance (12,8 km) ont déjà été entamés pour que le PZLA reçoive un terrain de golf de 18 trous, une zone sportive, des centres de loisirs et de restauration pour la jeunesse, le remodelage du zoo, une zone de la diversité biologique, un parc d'attractions et la restauration des hôtels Le Mouflon d'Or et Le Moncada. Selon M. Melzi, une forte délégation américaine devra se rendre à Alger, demain, pour poursuivre les négociations, quant à l'installation d'un Disneyland. Cela étant dit, plusieurs sociétés française, espagnole, émiratie et allemande avaient manifesté leur intérêt pour réaliser ce projet. Au total, la SIH investira 59 milliards de dinars pour réaliser ces projets sur une durée de 30 mois. Quant aux 117 concessionnaires qui exercent actuellement, leurs contrats devront expirer à partir du mois de décembre prochain, alors que les derniers contrats arriveront à terme en 2020. "Le PZLA est désormais la propriété de la SIH. Au-delà de ces projets ambitieux, nous avons trois principales missions, à savoir la protection de la faune et de la flore, la promotion des richesses naturelles et la création des espaces de loisirs et de divertissement. Il n'y aura ni commerce, ni fastfood, ni cabaret, encore moins des hangars vulgaires qui dénaturent ce beau site", a commenté le conférencier. Celui-ci révélera que les employés du PZLA seront transférés à la SIH et bénéficieront de la même grille de salaires. "Saviez-vous qu'on grignotait de l'enveloppe allouée à l'alimentation des animaux pour payer les salaires des travailleurs ?" a indiqué un représentant de l'UGTA présent à la conférence. En termes d'emploi, en plus des 580 travailleurs qui exercent encore, la SIH prévoit la création de 400 nouveaux emplois directs et 650 emplois saisonniers. Quant au droit d'accès, il est fixé à 100 DA/personne et une prestation de 1 500 DA/personne (jeux, restauration, etc.). Du reste, et selon les prévisions arrêtées par la SIH, le nombre de visiteurs devra passer de 1,3 million (2017) à 7,2 millions de visiteurs en 2021, alors que le chiffre d'affaires connaît une croissance de 2 560% pour passer de 400 millions de dinars à 11 milliards de dinars en 2021. "La SIH offrira des prestations de qualité, car nous misons sur le management et non sur le bricolage. En plus du bureau d'études espagnol, il y aura la chaîne Marriott pour apporter le savoir-faire nécessaire pour le succès du nouveau PZLA", a estimé M. Melzi. Idem pour le centre de thalassothérapie de Sidi-Fredj dont les travaux de restauration ont été confiés à la SIH. "Que ce soit le PZLA ou le centre de thalassothérapie de Sidi-Fredj, ils sont ouverts à tous les Algériens. Evidemment pour Sidi-Fredj, les prix ne seront pas les mêmes !" Enfin, M. Melzi a révélé que la SIH s'est désengagée du projet de création de lieux de loisirs autour de l'oued El-Harrach à cause du débit d'eau qu'il fallait (8 millions de mètres cubes) pour permettre aux barques de naviguer. "C'est irréalisable, d'après l'étude que nous avons menée", a révélé encore le conférencier. FARID BELGACEM