Intervenant à l'occasion de la 1re édition du Séminaire international sur l'impact du wakf et de la zakat dans le soutien et la pérennité des associations caritatives, abritée depuis hier, vendredi, par le centre universitaire (CU) de la wilaya de Tamanrasset, le Dr Mohamed Larbi Chaïchi de l'université de Ghardaïa a fait savoir que la gestion efficiente des fonds de la zakat contribue non seulement à la lutte substantielle contre la pauvreté et l'indigence dans notre pays, mais "elle pourrait également servir à financer les associations caritatives". En s'appuyant sur les versets coraniques et les hadiths prophétiques recommandant la zakat, M. Chaïchi a invité les autorités compétentes à revoir leur stratégie liée à la mobilisation des ressources collectées dans ce cadre afin de doter les associations qui se sont pleinement investies dans la prise en charge des démunis en leur accordant des subventions rognées du fonds de la zakat à l'effet de concrétiser leurs microprojets à vocation caritative. Organisé par l'association Nour El-Yatim pour la prise en charge des orphelins et des enfants assistés de la wilaya de Tamanrasset en collaboration avec le laboratoire scientifique et culturel du CU de Tamanrasset, le colloque, qui a vu la participation de plus de 55 intervenants venus des quatre coins du pays, a été axé sur cinq chapitres traitant essentiellement de l'aspect juridique de la zakat et de l'importance socioéconomique des actions de bienfaisance et des organisations caritatives qui butent sur l'épineux problème du financement en l'absence d'une vision claire sur les mécanismes consolidant le développement de l'autofinancement durable dans le cadre du travail associatif. Il faut noter que cette rencontre, jalonnée aussi par la participation des chercheurs et de spécialistes universitaires de quatre pays différents, à savoir la Malaisie, la Jordanie, la Turquie et le Liban, a été une occasion propice aux étudiants en formation doctorale du CU de Tamanrasset d'intervenir sur la thématique, a indiqué le Dr Nadir Chawki, président de la commission scientifique du séminaire. Présentée comme paradigme de réussite, l'association Nour El-Yatim a plaidé pour une gestion transparente du fonds de la zakat à l'aune de l'austérité et des restrictions financières imposées par la conjoncture actuelle. Dans son allocution, son président Ramdane Chinoune a avancé des chiffres qui laissent croire en leur volonté brise-roche, mais aussi à la noblesse de leur mission accomplie dans une région difficile de par sa situation géographique et son manque flagrant de commodités de vie. Rien que pour 2017, 793 familles nécessiteuses ont été prises en charge, 1 000 couffins du Ramadhan ont été distribués et 3 000 repas servis. RABAH KARECHE