Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, a appelé, hier, à la généralisation de l'institution, au titre des prestations facultatives des mutuelles, de la retraite complémentaire, financée par les cotisations des adhérents. C'est d'ailleurs le défi que compte relever son département, afin de permettre aux travailleurs de bénéficier d'entrées d'argent complémentaires dès l'âge de la retraite. Ce qui donne l'occasion à cette catégorie de la société d'améliorer son pouvoir d'achat et de bénéficier des autres avantages, dont la carte électronique Chifa, accordés aux assurés sociaux et au tiers payant conformément à la réglementation en vigueur. Le régime de retraite complémentaire a été institué par le législateur dans le cadre de la récente refonte de la loi sur les mutuelles sociales (loi n°15-02 du 4 janvier 2015). Ce régime de retraite complémentaire au profit des salariés et des non-salariés prévoit le service d'une pension complémentaire, à caractère pécuniaire, personnel et viager, à l'âge légal de la retraite pour tout adhérent justifiant d'au moins quinze années de cotisation à la mutuelle sociale, s'alignant ainsi sur les conditions du régime général de Sécurité sociale en matière de retraite. Cette prestation sera financée par un fonds de retraite complémentaire qui devrait être créé par la mutuelle sociale, dont la gestion financière et comptable est distinguée de celle des autres prestations de la mutuelle sociale. M. Zemali a également rappelé les principaux fondements du système national de protection sociale algérien, à savoir la solidarité "intra et intergénérationnelle et la répartition". Ces fondements sont déclinés en principe de cotisations et de couverture des risques et des aléas de la vie auxquels peuvent faire face les travailleurs et les autres catégories d'assurés sociaux et leurs ayants droit, à travers les prestations servies par la Sécurité sociale et les mutuelles sociales. Vingt-neuf mutuelles sociales sont recensées comme opérationnelles, assurant la couverture sociale complémentaire à un peu plus d'un million d'adhérents, soit environ 8% de la population globale d'assurés sociaux des régimes de Sécurité sociale de base, a indiqué le ministre dans une allocution lors de l'installation de la nouvelle composante du Conseil national consultatif de la mutuelle sociale. Mourad Zemali a mis l'accent aussi sur le rôle joué par les pouvoirs publics pour améliorer les équilibres financiers du système national de Sécurité sociale en lui injectant une enveloppe de 500 milliards de dinars depuis 2017. Il a, plus précisément, souligné l'intervention, à ce propos, du président de la République à travers la création du Fonds national de réserve des retraites. Ce fonds est alimenté à partir d'une quote-part de la fiscalité pétrolière, soit 3%. La mutualité sociale constitue, faut-il le préciser, ce qui est communément appelé le deuxième pilier de la protection sociale. La tripartite avait souligné l'importance d'une mutualité sociale en tant que mécanisme complémentaire au système de Sécurité sociale de base dans toutes ses composantes. Elle offre la possibilité aux assurés sociaux d'accéder à une prise en charge intégrale de leurs soins de santé. Par ailleurs, le ministre a insisté sur la réconciliation entre les différents membres qui composent ces mutuelles bloquées par des conflits. B. K.