À la veille du début du mois sacré du Ramadhan, l'APC de Hassi Mamèche, dans la wilaya de Mostaganem, a organisé une opération de distribution de couffins avec l'octroi de cartes de bénéficiaires ouvrant droit à ce type d'aide. Cependant, rien ne s'est passé comme prévu après que quelque 400 personnes eurent été exclues finalement de la liste des bénéficiaires. Ce qui a engendré des escarmouches avec les agents de la commune, et en en venant même aux mains. Il s'agit de personnes démunies qui se sont rassemblées devant le siège de l'APC et sont entrées en conflit avec les agents chargés de la distribution des cartes, dénonçant leur marginalisation par l'exclusion de leurs noms de la liste des bénéficiaires des couffins du Ramadhan tout en exigeant l'ouverture d'une enquête sur le déroulement des faits. D'après les protestataires qui se sont exprimés sur les lieux, ces femmes et personnes âgées bénéficiaient le plus normalement du monde durant les années précédentes de ce couffin, mais cette année, et "pour des raisons inconnues", elles en ont été exclues. "Nous sommes dans le besoin, et la plupart d'entre nous sont privés de revenus, et d'autres sont des veuves et des personnes handicapées", pestent les concernés. Des sources proches indiquent que le quota consacré à la municipalité de Hassi Mamèche est estimé à 1 600 couffins. De son côté, le P/APC Berrahal Chahi, en tentant de calmer la colère des manifestants devant l'entrée de la mairie, a déclaré qu'"il n'y a pas de problème dans le processus de distribution, et il est naturel que l'opération soit accompagnée par des protestations, nous avons déjà distribué 1 000 couffins aux bénéficiaires des douars alentours après l'assainissement des listes". Et d'ajouter : "Ceux qui réclament violemment ces couffins n'ont, en réalité, pas le droit à cette aide de l'Etat." Enfin, dans la même journée, et tout près de la commune de Hassi Mamèche, des habitants du douar de Blaïdia ont barré la route du CW46 reliant Hassi Mamèche, à Ouréah, pour protester contre leur marginalisation et les conditions exécrables dans lesquelles ils survivent en l'absence totale des services et des équipements publics les plus basics. M. Salah