Le 7e art algérien connaît un renouveau grâce à la génération montante de réalisateurs passionnés qui s'efforcent de réaliser des films malgré les différentes contraintes que connaît ce secteur. Motivés à faire rêver, à travers des histoires sur l'Algérie contemporaine, ces cinéastes sont de vraies perles, à l'exemple de El Kheyar Zidani. Ce jeune originaire des Aurès, a sorti, il y a quelques mois, Nice very Nice, un court-métrage attendrissant sur "Didou", un personnage atypique de La Casbah d'Alger. D'ailleurs, cette œuvre de Zidani, lui a permis de rafler de nombreux prix à l'échelle nationale et internationale dans différentes rencontres consacrées au 7e art.L'aventure cinématographique commence pour ce réalisateur en 2007, par une première et modeste production de 16 mn, consacrée à la colombophilie (élevage de pigeons). Tourné à Batna, ce court-métrage a eu du succès aussi agréable qu'inattendu, nous avoue Zidani. Par la suite, il s'est fait remarquer par sa perspicacité et son sens de l'observation, comme tout amoureux de l'image qui se respecte. Alors, des stages lui sont proposés à l'étranger, notamment en Allemagne, Grèce, Croatie, au Maroc, sur la production et la réalisation de films documentaires, financés par l'Union européenne, dans le cadre d'aide aux jeunes réalisateurs et producteurs de films. Lors de ces différents stages où souvent des ateliers étaient animés par des spécialistes, l'accent était mis sur l'aptitude à l'écriture des textes cinématographiques, mais aussi sur l'initiation aux techniques de réalisation et de production ou encore sur les démarches pour la constitution d'un dossier pour la subvention d'un film. Après ces stages de perfectionnement et les ateliers d'apprentissage, le jeune réalisateurs acquit le bagage nécessaire pour aller vers des productions plus consistantes. À cet effet, il enchaîne trois productions successives : une première consacrée au théâtre amazigh, une deuxième production a eu lieu à Berlin (Allemagne) où le jeune cinéaste filme les réfugiés et leur donne la parole dans un magnifique documentaire, et enfin la troisième réalisation, Nice very Nice. Par ailleurs, il a participé aux ateliers Short Corner Film, organisé en marge du dernier Festival de Cannes, où il a eu l'occasion de travailler avec des professionnels de tous les pays du monde. Enfin, El Kheyar Zidani ne rêve que d'une chose, rééditer l'exploit du seul réalisateur algérien qui a offert au pays l'unique Palme d'or avec son chef-d'oeuvre, Chroniques des années de braise. Bonne chance l'artiste ! H. TAYAB