Le sélectionneur national s'entête à placer des joueurs dans un contexte qui ne leur sied pas et titularise d'autres qui ont montré leurs limites. Sur papier, tout le monde s'accorde à dire que l'équipe algérienne est largement supérieure à la formation du Cap-Vert, mais sur le terrain, les individualités Mahrez, Brahimi, Soudani... n'ont pas réussi à prendre le dessus. La raison ? C'est la faillite tactique du sélectionneur national, qui s'entête à placer des joueurs dans un contexte qui ne leur sied pas et titularise certains éléments qui ont montré leurs limites et restent loin de prétendre à une place en sélection nationale. On commence par le gardien de but, Chaouchi. Ce dernier enchaîne les bourdes et affiche, par moments, des égarements sur le terrain, mais cela ne l'empêche pas de bénéficier de la confiance de la seule personne qui pense qu'il est le "meilleur gardien de but d'Afrique". Défendu mordicus par Madjer, Chaouchi risque de payer fort cette énième bourde face au Cap-Vert puisque pour sauver sa tête, Madjer lui fait endosser la responsabilité de la défaite. En défense, l'obstination du coach à faire jouer Bensebaïni sur le flanc gauche affaiblit énormément ce côté de la défense algérienne. Il le fait au détriment de certains éléments capables d'être plus utiles sur ce côté, à l'image de Mohamed Farès ou, au pire, il aurait pu faire jouer Benmoussa, un homme de couloir, qui était assis juste à ses côtés sur le banc de touche. L'ancien joueur du Paradou AC est formé pour jouer dans l'axe de la défense, mais il lui a préféré Chafaï, qui, il faut le reconnaître, possède juste le niveau de l'une des meilleures équipes du championnat national. L'Usmiste a été dépassé à chaque accélération adverse, rendant le rendement de Mandi médiocre, lui qui est pourtant l'un des meilleurs défenseurs de la Liga. Et que dire du flanc droit ? Madjer a déterré l'un des flops de la dernière CAN au Gabon, Belkhiter, relégué par le CS Constantine, et qui n'a pratiquement pas joué avec le Club Africain. Alors qu'il devait mettre en place un système plus porté vers l'attaque, on se demande que voulait faire Madjer avec son 4-2-3-1 ? Quelle est l'utilité de l'incorporation de deux milieux récupérateurs (Bentaleb et Ferhat), avec un rôle de sentinelle pour le joueur de Schalke 04 ? Ce dernier avait du mal à assimiler sa mission au point de voir, parfois, Chafaï plus avancé que lui sur le terrain. À propos de Ferhat, force est de reconnaître qu'il est juste un bon remplaçant et que l'Algérie possède de meilleurs joueurs dans ce compartiment. Le manque d'implication de Bentaleb dans le jeu offensif a créé une cassure entre les deux compartiments jusqu'à voir les artistes des Verts, Brahimi et Mahrez, devenir des joueurs quelconques. À aucun moment ces deux joueurs n'ont pesé sur le jeu. Malik A.