Plusieurs dizaines d'estivants se disent choqués par les agissements coléreux de certains gardiens de parking avares de sourire et de politesse. Le rush d'estivants qui affluent dès le début de la saison des grandes chaleurs attire comme chaque année les squatteurs de parkings rattachés aux plages de l'antique Igilgili. Les visiteurs venant de toutes les wilayas du pays sont victimes de pratiques illicites exercées par des jeunes individus qui n'hésitent pas à leur extorquer de l'argent au vu et au su de tous. Une virée sur la côte ouest de Jijel a été suffisante pour constater de près le cauchemar vécu par les familles qui ont jeté l'ancre dans cette station balnéaire très prisée. Plusieurs dizaines d'estivants se sont dit choqués par les agissements coléreux de certains gardiens de parking avares de sourire et de politesse. Les automobilistes ont avoué être intimidés, voire même menacés par ces jeunes qui ne semblent reculer devant rien. Pourtant les autorités locales ont formellement interdit le squat des plages et des parkings suite aux instructions du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales qui vise à mettre fin à toute cette anarchie. Ces instructions, appliquées sévèrement par les services de la wilaya et les APC, somment les pseudo-gardiens de parking, depuis la saison estivale écoulée, à travailler légalement. Cette situation réglementaire, qui ne semble point arranger ces "parkingueurs" qui avaient l'habitude d'empocher de l'argent facile, a créé une activité illégale parallèle à celle autorisée par les pouvoirs publics. Pis encore, certains gardiens de parking ont avoué que cette nouvelle situation les a aidés à imposer leur diktat tout en étant couverts par une autorisation. Kissir, une plage qui échappe au contrôle À la plage Kissir dans la commune d'El-Aouana, le prix du stationnement fixé par l'APC est de 50 DA pour les véhicules légers et 100 DA pour les poids lourds, a-t-on appris de source proche du dossier. Lors de la soumission, le propriétaire du parking avait accepté au préalable les conditions citées dans le cahier des charges sans jamais les appliquer, sauf à la vue des gendarmes. Lors d'une halte dans ce parking qui a fait l'objet de plusieurs réclamations, notamment dans les réseaux sociaux, nous n'avons pu que confirmer l'information. Pour le stationnement d'un véhicule léger, l'automobiliste est contraint de payer le double du montant autorisé, soit 100 DA, pour accéder à un parking sauvage non aménagé. Les véhicules portant une plaque d'immatriculation locale sont parfois épargnés afin d'éviter les réclamations qui peuvent se transformer en plaintes chez les services de la gendarmerie nationale qui dressent un barrage à quelques encablures seulement de cette plage. La situation est malheureusement la même au niveau du parking de la plage Merigha, du Rocher noir et du grand phare qui sont gérés tels des espaces privés par des jeunes qui se comportent en maîtres des lieux. Les citoyens ont d'ailleurs interpellé le chef de l'exécutif d'intervenir afin d'arrêter ce phénomène de racket organisé au grand jour, précisant que même les tickets d'entrée aux parkings ne portent pas de griffe. Cependant, les services de l'APC d'El-Aouana sont désormais informés de cette situation critique qui nuit sérieusement au tourisme. En attendant un changement positif, ces jeunes gardiens de parkings légaux continuent de sévir et travailler dans l'illégalité. RAYAN MOUSSAOUI