Dans certaines plages, les gardiens de parking refusent de respecter le cahier des charges délivré par les APC, la majorité ne fait que guetter l'absence des autorités et des services de sécurité pour imposer son diktat. Après avoir été squattés durant des années par des jeunes venus de nulle part, les parkings et les plages de l'antique Igilgili ont finalement été libérés et mis sous le contrôle des APC et des services de sécurité. Appliquée rigoureusement, la décision qui fixe le prix du stationnement à 50 DA a été saluée par les estivants qu'on a souvent extorqués sans que personne bouge le petit doigt. Cependant, cette situation réglementaire ne semble guère arranger certains gardiens de parking qui avaient l'habitude de gagner plusieurs centaines de millions durant la saison, rien qu'en portant un chapeau de paille et en croisant les bras. On relèvera alors des dépassements de la part de certains gardiens de parking légaux, qui profitent pleinement de leur situation pour intimider les automobilistes, notamment ceux qui viennent des autres wilayas pour passer leurs vacances. Dans certaines plages, les "parkingeurs" refusent de respecter les textes cités dans le cahier des charges délivré par l'APC. En effet, des sources proches du dossier nous ont fait savoir que le prix du stationnement a été fixé à 50 DA pour les véhicules légers et 100 DA pour les poids lourds et les véhicules de transport. Même si les gardiens de parking ont accepté au préalable ces conditions lors de la soumission, la majorité ne fait que guetter l'absence des autorités et des services de sécurité pour imposer son diktat. Une virée à la plage Kissir (El-Aouana) a suffi pour voir de près l'état des lieux et confirmer l'information objet de plusieurs réclamations. À l'entrée, n'importe qui peut remarquer l'absence de la pancarte sur laquelle le prix du stationnement doit être affiché. Pourtant, tout le monde sait que l'affichage du prix est obligatoire, à commencer par le gardien du parking, les services de l'APC et l'administrateur de la plage qui est censé remettre un rapport quotidien à la wilaya sur la situation du jour. En franchissant l'entrée de ce parking qui ne garde désormais que le nom, on se retrouve face à un tableau désolant qui n'a rien à voir avec le tourisme. Le lieu de stationnement des véhicules est une piste non aménagée semblable à celle d'un chantier. D'ailleurs, les automobilistes se plaignent souvent des dommages qui peuvent être causés à leurs voitures. En plus des détritus jetés ici et là, des bidons et bouteilles en plastique laissés par les baigneurs, dont l'environnement et la propreté des lieux semblent être le dernier souci. Malgré cela, les propriétaires de ce parking exigent, sans scrupule, le double du prix, soit 100 DA par véhicule léger au lieu de 50 DA. Ces derniers nous ont fait savoir lors d'un bref échange de mots, qu'au prix réglementaire de 50 DA, leur bénéfice se verra rétrécir comme une peau de chagrin. "Nous sommes obligés de demander 100 DA, sinon à la fin de la saison on n'aura pas gagné grand-chose (...) Parfois on demande 50 DA, mais on tient toujours à préciser aux automobilistes que c'est juste une faveur, donc on ne donne pas de ticket de stationnement à ce prix-là, puisque... on n'en possède pas !", nous dit-on. En voyant ces jeunes gardiens de parking, on a plutôt l'impression qu'ils refusent de travailler dans la légalité et la transparence. Les véhicules portant une plaque d'immatriculation locale sont souvent épargnés, tandis que les autres, le double prix leur est imposé, avec des intimidations en guise de bienvenue ! Cette situation qui ne semble inquiéter en rien les services de l'APC d'El-Aouana est pourtant considérée comme critique, surtout que le ministre de l'Intérieur et celui du Tourisme ont affiché clairement leur volonté de booster ce secteur par le biais des villes côtières, et aussi mettre fin à toute forme d'anarchie et dépassement qui caractérisent les plages.