Rien ne va plus à l'Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Sétif. En effet, 31 membres de l'assemblée, dont la majorité est d'obédience FLN, ont, lors de la session extraordinaire tenue jeudi, demandé au président de l'APW de démissionner. Dans un communiqué adressé hier à notre rédaction, des élus FLN au sein de ladite assemblée ont dénoncé le blocage qu'a connu l'assemblée depuis son élection au mois de novembre 2017 et qui a affecté la bonne marche des instances et leur rôle dans le développement de la wilaya et, du coup, la réponse aux attentes de la population d'une aussi grande et importante wilaya. Les élus ont rappelé le retard mis dans la tenue de l'assemblée extraordinaire suite à la décision du tribunal administratif en date du 18 mars 2018 et ont affiché leur stupéfaction quant à ce retard qu'ils ont qualifié d'incompréhensible et d'injustifiable. Les élus du FLN ont aussi dénoncé ce qu'ils ont qualifié de transgression des lois en vigueur et la réquisition des forces de l'ordre contre des élus de ladite APW lors de la session du mois de décembre dédiée à l'élection et à la désignation des adjoints du président et des présidents de commission. En effet, le blocage de l'assemblée élue au mois de novembre de l'année écoulée perdure. La décision de justice, qui a annulé la délibération de décembre 2017 en date du 4 janvier de l'année en cours dans laquelle il a été procédé à la désignation des responsables des différentes instances de l'assemblée, a été appliquée et une session extraordinaire a été convoquée suite à deux correspondances du premier responsable de la wilaya. Pis encore, dans leur communiqué lu lors des travaux de la session extraordinaire, les élus ont indiqué que les conditions ne seront réunies pour assurer la bonne marche de l'APW qu'après la démission du président et la programmation d'une nouvelle session pour l'élection d'un nouveau président, tout en s'engageant à dialoguer avec les différentes formations politiques de l'assemblée. Rappelons que les 55 élus des 3 partis, soit le FLN (27 sièges), le RND (19) et le HMS (9), qui siègent depuis novembre dans la nouvelle assemblée, ont, suite à une alliance historique entre le parti d'Ahmed Ouyahia et celui d'Abderezzak Makri, choisi Noureddine Hamidèche (RND), un ancien cadre de l'Etat, pour présider l'assemblée, au terme du second tour. F. Senoussaoui