Le fils de l'ex-président du HCE, Mohamed Boudiaf, assassiné, le 29 juin 1992, à Annaba, a choisi de lancer sa pré-campagne électorale pour la présidentielle de 2019 à partir de la région des cinq colonels de l'ex-commune mixte de Draâ El-Mizan, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou. Il a été accueilli par, notamment, la famille révolutionnaire au carré des martyrs d'Adila sur la RN68 dans la commune de Tizi Gheniff. Puis, il s'est rendu au mémorial dédié au colonel Ali Mellah où il a visité le musée. Des explications lui ont été données sur l'engagement de la région de la guerre de Libération nationale. Au cours de cette escale, il a assuré que cette visite n'entrait pas dans le cadre de sa pré-campagne électorale, lui le candidat à la présidentielle de 2019. Mais visiblement, la course est lancée pour lui. C'est en tout cas déjà un signal à la veille de cet événement politique qui anime déjà la scène bien avant l'heure. D'ailleurs, à la question de savoir s'il ouvrirait les dossiers des assassinats politiques commis durant la Révolution et après l'Indépendance au cas où il serait élu président de la République, il s'est contenté de dire : "L'Algérie avant tout." C'est dire qu'il est en campagne d'autant plus que depuis déjà des mois, il n'a cessé de vulgariser son programme par des sorties médiatiques. "Tout sera réglé après l'aboutissement de l'Algérie avant tout", a-t-il souligné. En tout cas, l'opinion publique a vite compris que ce choix n'a pas été fortuit. "Il cherche des comités de soutien pour sa candidature notamment au sein de la famille révolutionnaire", nous a expliqué une source locale. Puis il a visité le domicile de la veuve du colonel Ali Mellah où il s'est entretenu avec elle et avec son fils Amar en présence des responsables des moudjahidine locaux. Son périple a continué jusqu'au CFPA Krim-Saïd de Draâ El-Mizan où, après avoir pris connaissance du parcours du martyr, un portrait de cet aspirant de l'ALN lui a été remis. Sa sortie s'est poursuivie jusqu'au musée Krim-Belkacem sis à Tizra Aïssa dans la commune d'Aït Yahia Moussa où il a été reçu par la famille du Lion des djebels, à sa tête son frère Arezki. Là aussi, il a été content de voir ce haut lieu sauvegardé et érigé en musée en dépit du manque de moyens. Enfin, il s'est rendu jusqu'à Frikat où il s'est incliné devant la statue du colonel Amar Ouamrane. "Nous avons écourté ce déplacement parce que le temps ne nous a pas permis de suivre le programme. Prochainement, il se déplacera à Ighil Imoula, au village du colonel Mohamed Zamoum, dit Si Salah, puis aux Ouadhias chez Slimane Dehilès, l'autre colonel de l'ALN. Nous avons même prévu de lui faire visiter les régions natales du colonel Amirouche, d'Abane Ramdane, de Hocine Aït Ahmed", nous a confié l'initiateur de cette visite, Saïd Benrejdal, un petit-fils de chahid. O. Ghilès