Le ministre de tutelle, Tahar Hadjar, donnera, aujourd'hui, en conférence de presse, le détail des conditions de participation au classement d'accès aux grandes universités et écoles. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a signé, hier après-midi, une circulaire additive portant sur les moyennes minimales de participation au classement d'accès aux filières universitaires hautement convoitées. Une commission restreinte a étudié, pendant deux jours, à l'Ecole supérieure de l'informatique, le détail des résultats obtenus aux épreuves du baccalauréat session juin 2018, pour pouvoir déterminer les paramètres d'orientation des quatre choix auxquels ouvre droit le bachelier, en fonction de sa moyenne générale, à la phase des préinscriptions universitaires, qui démarreront demain jeudi. Finalement, et contrairement à ce qui a été avancé la veille dans la presse nationale citant le directeur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, les conditions d'accès aux universités n'ont guère été durcies, avons-nous appris de sources concordantes. Les moyennes minimales d'orientation ont été maintenues dans les mêmes seuils pour certaines grandes écoles ou universités. Elles ont été légèrement baissées pour d'autres filières. Le décryptage des prérequis établis par l'instance mise en place par le Mesrs pour les inscriptions des lauréats à l'université confirme, quelque peu, les échos faisant état d'un baccalauréat réussi, globalement avec des moyennes moins élevées que celles de l'année dernière. La tendance est certes inversée au sommet de la pyramide. En 2017, près de 300 bacheliers ont justifié des moyennes générales oscillant entre 18/20 et 19,24/20. Pour cette édition, la plus haute moyenne caracole à 18,95/20. Le nombre des meilleurs bacheliers (mention excellent) a, néanmoins, augmenté à 408 à l'échelle nationale, dont une cinquantaine à Alger. Il semblerait que le taux diminue dans la catégorie des mentions très bien et bien. L'année dernière, 5 554 lauréats se sont classés avec des moyennes de 16 à 18/20 et 16 900 ont obtenu entre 14 et 15,99/20. Pour la présente édition de l'examen de fin de cycle secondaire, les chiffres sur les mentions bien (plus de 14/20) et très bien (plus de 16/20) ne sont fournis ni par l'Office national des examens et concours (Onec) ni par la ministre de l'Education nationale, une semaine après l'affichage des résultats et la remise des relevés de notes. Peut-être que son collègue de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui anime aujourd'hui une conférence de presse à Alger, fournira davantage de données sur ce dossier. D'autant que la gestion des inscriptions des nouveaux bacheliers, qui sont désormais sous la tutelle de son département, dépendent grandement de la tendance des résultats. Au-delà, le système adopté pour cette opération est rigide, dès lors qu'il prend en compte la moyenne générale sans se référer automatiquement aux notes des matières essentielles pour des études précises. Ainsi, les lauréats qui prévalent, à titre d'exemple, de moyennes égales ou supérieures à 16/20 grâce à des notes élevées dans les matières secondaires seront prioritaires dans l'accès à des études supérieures pointues, comme l'Ecole nationale polytechnique (ENP), l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme (Epau), l'Université de médecine, l'Ecole supérieure de l'informatique (ESI)... par rapport à ceux qui ont cartonné en mathématiques, en sciences expérimentales et en sciences physiques (aptitudes théoriquement requises), mais raté l'histoire/géographie, les sciences islamiques, la philosophie et autres. Souhila H.