Une seule polyclinique, située au quartier El-Yasmine, est ouverte pour une population très dense de deux quartiers résidentiels limitrophes, à savoir haï Essabah (80 000 habitants) et El-Yasmine (120 000 habitants), autant de pressions qui se répercutent négativement sur la prise en charge des malades puisque, chaque jour, les deux médecins généralistes affrontent le rush des malades provenant de ces deux zones. Ceci pour dire que la moyenne de visite quotidienne était de 30 malades pour un seul médecin et uniquement pour la demi-journée. Un rythme jugé insoutenable et le nombre de visites médicales a été limité à une dizaine seulement par médecin. "Si le nombre de malades dépasse la dizaine, on se retrouve avec une prestation sanitaire bâclée et hors normes médicales. Le médecin doit passer au moins 20 minutes avec un seul patient pour l'examiner profondément et établir un diagnostic. Sans cela, le constat médical est faussé. Donc, on est contraint, éventuellement, de limiter le nombre de consultations", nous explique une source sanitaire. C'est dire aussi que beaucoup de problèmes sont enregistrés dans le secteur de la santé dans ces districts urbains se trouvant du côté oriental de la ville d'Oran qui souffrent d'un manque terrible d'EPSP et de personnel médical, notamment de médecins généralistes. Pourtant, il est convenu que pour une bonne prise en charge des citoyens de chaque commune, au moins chaque agglomération urbaine devrait être dotée d'un centre de santé ou du moins d'une salle de soins, évitant ainsi des déplacements contraignants aux malades, parfois, pour une simple injection ou un pansement et permet par là même de diminuer la tension sur ces EPSP saturés. Pis encore, la polyclinique d'El-Yasmine, fermée la nuit, n'assure aucune garde médicale nocturne, forçant les malades des deux quartiers Essabah et El-Yasmine, à chercher, pour se soigner, d'autres centres ouverts la nuit. ARIBI MOKHTAR