Malgré l'extension des structures sanitaires à travers la circonscription administrative de Baraki, le manque de médecins généralistes et spécialistes persiste, surtout dans les centres de santé situés dans les deux communes de Sidi Moussa et des Eucalyptus. En effet, pas plus de 10 médecins pratiquent actuellement dans les structures de santé relevant des Eucalyptus dont la population dépasse les 120 000 habitants. Les services de soins sont limités à des consultations effectuées généralement dans de petites salles et après de longues heures d'attente. Faute de spécialistes, les cas graves sont souvent évacués sur l'hôpital Zmirli. Si le personnel médical à la polyclinique de Baraki est jugé suffisamment compétent, il n'est pas du tout suffisant en nombre. L'administration de cet établissement de santé situé au centre-ville se plaint de l'afflux des malades venant des différents quartiers en plus de ceux des localités limitrophes. « Les cinq médecins ne peuvent plus soigner le nombre important de patients dont l'état de santé de certains d'entre eux nécessite une prise en charge par des médecins spécialistes qui sont inexistants au niveau de l'unique polyclinique », explique un responsable,qui souligne à cet égard qu'après la réalisation de l'hôpital en projet « le recrutement d'au moins 10 médecins généralistes et 5 spécialistes sera impératif à l'effet de satisfaire les demandes de soins allant en croissant ». A Sidi Moussa, le manque d'encadrement médical et paramédical se pose avec acuité. Dans tous les établissements sanitaires existants sur le sol de la commune, seuls 9 médecins généralistes dispensent les soins à une population dont le nombre avoisine les 40 000 habitants. A cause de ce manque, une salle de soins est restée fermée à Ouled Allal, et les prestations du centre de santé situé à Raïs sont considérées comme insuffisantes. Un seul médecin pédiatre et un autre en ORL exercent leur métier à travers toute la région. La polyclinique de Lahouaoura souffre, quant à elle, de l'insuffisance du nombre de lits, 4 à présent, de gardiens, d'ambulances et de techniciens de la santé pour soigner les malades venant des quatre coins de la commune. « En attendant la réalisation de deux nouveaux centres de santé et d'un laboratoire médical ainsi que l'équipement des salles de soins de Raïs et de Sidi Moussa, le déficit en couverture sanitaire demeurera en en deçà des moyens humains et matériels », estime un médecin sur place. « Les mêmes conditions semblent être indispensables à remplir afin de parer au déficit enregistré à l'heure actuelle à travers les structures de santé existantes au niveau de la circonscription de Baraki », conclut la même source médicale.