Dans le but de booster l'activité du secteur de la pêche et promouvoir sa production halieutique, les services de la wilaya de Jijel viennent de mettre en service une ferme aquacole au large de la plage Aftis dans la commune d'El-Aouana à l'ouest de Jijel. Ce projet d'importance économique a permis aux investisseurs privés de mettre sur pied des fermes aquacoles spécialisées dans l'élevage des huitres et des moules. "Notre objectif est d'augmenter la production afin de rendre ces fruits de mer accessibles à toute la population", dira un investisseur. Un autre projet d'intérêt économique a été également lancé pour l'élevage de deux espèces de poisson, à savoir la daurade royale et le loup de mer. À cet effet, quatre cages flottantes ont été mises en eau au large de la plage El-Ouldja à Ziama Mansouriah. Le taux de production de cet investissement est estimé à 240 tonnes par an dans sa première phase, avant de passer à 500 tonnes après l'augmentation du nombre des cages flottantes, a-t-on appris auprès de Kamel Arada propriétaire du projet. Par ailleurs, 17 projets d'investissement dans le domaine de la pisciculture et l'aquaculture ont été validés, a indiqué le wali de Jijel, Bachir Far. Selon notre interlocuteur, "près de la moitié du littoral jijelien sera exploité par ce genre d'investissements qui, d'ici l'année prochaine, donneront des résultats positifs qui nous permettront de satisfaire la demande sans cesse croissante du marché local et national, et pourquoi pas passer à l'exportation", a-t-il fait savoir. Ces investissements économiques devront créer plus de 1100 postes d'emplois directs et indirects, notamment avec la mise en service d'une unité de production de poisson en conserve, d'une usine de fabrication d'aliments de poissons et un atelier de fabrication et réparation de bateaux dans les stations balnéaires de Bourchaid et Kissir dans la commune d'El-Aouana. Il est important de souligner que ces projets ont mis plusieurs années avant de voir enfin le bout du tunnel. Selon certains notables de la ville, ces projets ont été victimes de bureaucratie et de négligence de la part de certains responsables qui se sont succédé à la tête de la wilaya de Jijel. RAYAN MOUSSAOUI