Quatre mois après le glissement, aucune intervention et aucune mesure n'a été prise pour réparer les dégâts. Trois habitations entièrement démolies, une route affaissée et coupée à la circulation, une canalisation d'assainissement détruite, remplacée provisoirement par des tuyaux en plastique, menaces de pollution et de contamination par des MTH (maladie à transmission hydrique), tel est le constat, accompagné du PV, qui a été établi par des commissions déléguées par l'APC. Alors que les villageois attendaient une intervention urgente des pouvoirs publics pour rétablir le réseau d'assainissement, rien n'a été encore entrepris dans ce sens, même si les responsables du comité du village ont été reçus à l'APC et à la daïra de Bouzeguène, où des promesses d'intervenir pour rétablir la situation leur ont été faites. Cependant, des lenteurs administratives ont été constatées, puisque au niveau des services de la wilaya rien n'est parvenu. APW, wali, secrétariat général… ignorent tout de la situation qui empoisonne les villageois depuis quatre mois. Le gouvernement a, certes, consenti des fonds pour venir en aide aux sinistrés des intempéries ou de phénomènes naturels, mais, sur le terrain, les collectivités locales sont incapables d'intervenir. Des moyens financiers font défaut pour une action de l'envergure de celle d'Ihitoussène. Les villageois attendent que le chef de daïra et le président de l'APC de Bouzeguène fassent de leur problème une priorité. Il ressort de la fiche technique, établie par les services concernés, que l'installation de gabions est nécessaire pour stopper le mouvement du sol. Un tronçon de plus de 100 m de buses d'assainissement devrait être entièrement refait avec des regards de visites, relève le document technique, tandis que des conduites d'eau potable, entièrement pourries, nécessitent leur remplacement. Pour ouvrir le passage à la circulation automobile, la route du village doit être à son tour remise à niveau. Les propriétaires des habitations détruites, qui ont presque tout perdu, sont, quant à eux, dans l'expectative. C. N. OUKACI