À l'entrée de la ville, près de la gare routière, ou à Boucherka en allant vers Ouled Suissi et Dekkara, c'est le même tableau désolant qui se présente à tous ceux qui tentent de faire une virée. Cela fait plusieurs mois que les habitants de Taher se plaignent de l'état de dégradation très avancée des routes. Faire un tour en ville est devenu un véritable calvaire pour les automobilistes qui sont confrontés quotidiennement à des épreuves d'acrobatie pour éviter les crevasses et les tranchées creusés anarchiquement par des entreprises et certains citoyens. En effet, toute la population se plaint d'un réseau routier qui vient de recevoir son coup de grâce en dépit des travaux de rénovation des conduites AEP qui tardent à voir le bout du tunnel après plusieurs mois de travaux sans fin. Devenue la préoccupation majeure du commun des citoyens, la détérioration des routes ne laisse personne indifférent dans cette commune qui compte pourtant une vingtaine de localités et plus de 80 000 âmes. Les autorités locales de cette région ne cessent de parler de la rénovation du réseau AEP, puis la réfection des routes, tandis que les citoyens qui en ont ras-le-bol, évoquent plutôt un laisser-aller et une négligence qui a fait de cette deuxième grande ville de la wilaya après Jijel, un chantier interminable. Lors d'un regroupement près du siège de la commune pour dénoncer cette situation critique, les citoyens ont accusé l'entreprise chargée de la réhabilitation du réseau routier. "Nous demandons aux président de l'APC d'intervenir afin que l'entrepreneur qui s'occupe de cette tâche accélère les travaux de la remise en état", dira un habitant de la ville. Un commerçant du coin a fait savoir que cette situation nuit sérieusement à son activité. "Taher est devenue un vrai cauchemar, même les gens des autres régions qui venaient faire leurs achats ont changé de destination à cause de la dégradation des routes et les trottoirs défoncés, les usagers de la route souffrent et les piétons aussi", peste ce commerçant. En effet, c'est tout un réseau routier qui attend une remise en état afin de redonner vie à une région connue par son activité commerciale et sa circulation intense. À l'entrée de Taher près de la gare routière, ou à Boucherka en allant vers Ouled Suissi et Dekkara, c'est le même tableau désolant qui se présente à tous ceux qui tentent de faire une virée en ville. D'ailleurs, même les estivants ont préféré changer de lieu de vacances en allant plus à l'est du côté de la station balnéaire de Beni Belaïd dans la commune de Kheiri Oued Adjoul. Cette situation, jugée catastrophique et honteuse par les habitants, a créé par conséquent d'autres contraintes qui ont affecté le cadre de vie des citoyens, en l'occurrence l'isolement d'un nombre important de quartiers et localités qui se sont retrouvés coupés du reste du monde, au même titre que le chef-lieu de la commune. RAYAN MOUSSAOUI