Comme indiqué lors de notre précédente édition, le pourvoyeur de fonds du Mouloudia d'Alger, la Sonatrach en l'occurrence, a frappé d'une main de fer après avoir constaté de nombreuses dérives dans la gestion du club algérois. Cette situation a engendré des résultats catastrophiques, alors que la compagnie pétrolière a mobilisé tous les moyens pour que le MCA redevienne ce club qui dominait le football national et conquérir le continent africain. La conséquence directe de l'élimination en Champions League face à l'ES Sétif consiste en le limogeage de Kamel Kaci-Saïd, le directeur sportif, et Bernard Casoni, le premier responsable du volet technique. Le président du consel d'administration, Mohamed Hirèche, a pris une décision que d'aucuns ont trouvé logique surtout que Kaci-Saïd et Casoni ont failli à leur mission et n'ont pas cessé de s'échanger les accusations d'où l'impossible cohabitation entre les deux hommes. La décision de la Sonatrach de reprendre les choses en main sera certainement salutaire pour le club. En effet, les désignations de Omar Ghrib ou encore Kamel Kaci-Saïd n'ont rien changé aux habitudes du Doyen où beaucoup de "sangsues" gravitent autour du club pour pouvoir bénéficier des moyens mis à la disposition de l'équipe par Sonatrach. Le recrutement, par exemple, ne se fait pas sans leur aval et il y a même d'anciens joueurs de l'équipe qui ne font que ternir l'image de marque d'un club qui était la fierté de toute l'Algérie par le passé. La reprise en main des affaires du club par Sonatrach est une décision idoine car elle va permettre à des personnes intègres de travailler pour le bien de ce club, qui s'apprête à fêter son centenaire dans trois ans. Un club centenaire qui n'arrive pas à s'imposer en championnat national où le dernier titre remonte à une décennie. En effet, après la domination des années 70 où l'équipe algéroise avait remporté cinq de ses sept titres de championnat d'Algérie (1972, 1975, 1976, 1978, 1979), il est anormal que depuis 1979, le MCA n'a gagné que deux championnats, le premier 1999 et le deuxièmeen 2010. Depuis la victoire en Coupe d'Afrique des clubs champions en 1976, le Mouloudia s'est montré incapable d'atteindre les tours avancés dans les différentes compétitions africaines. Pourtant, ce ne sont pas les moyens qui manquent puisque Sonatrach a offert toutes les conditions pour que l'équipe évolue dans la sérénité. Le problème du Mouloudia réside dans le manque d'hommes capables de mener à bien ce club et faire de lui la locomotive du football algérien. La Sonatrach devra encourager cette décision et laisser les plus qualifiés à remettre de l'ordre dans la maison mouloudéenne. Il y va de l'image de marque de l'une des plus grandes compagnies pétrolières dans le monde. Malik A.