Les parents d'élèves scolarisés au niveau de l'établissement primaire Ahmed-Boussendala, d'Ouled Bouchia, à la périphérie de la ville de Bouira, ont protesté, hier, afin de dénoncer la dégradation dudit établissement et le non-respect des conditions d'hygiène. Ces parents affirment que cet établissement est "vétuste et insalubre", tout en assurant craindre pour la santé de leurs enfants. "Les sanitaires sont obstrués, le réseau d'assainissement est endommagé", relèvent-ils. Selon certains de ces parents, qui se disent "très inquiets" pour la santé de leurs enfants, les canalisations des eaux usées dudit établissement sont vétustes et l'eau provenant des WC, se déverse dans les salles de classe. "Nos enfants encourent un grave danger et par notre action, nous voulons alerter encore une fois les services de l'APC, dans le but de mettre un terme à cette situation", déclarent-ils. Mourad Hamouchi, père d'un enfant scolarisé dans l'établissement et ex-élu à l'APW de Bouira, s'est indigné de la situation qui prévaut au niveau de cette école. "Ils (les autorités locales, ndlr) veulent intoxiquer nos enfants. En mai dernier, nous avons déjà soulevé ce problème et le maire nous a promis d'y remédier (…) La rentrée est là et la situation demeure inchangée. C'est scandaleux !" De plus, ces parents d'élèves tirent la sonnette d'alarme contre la vétusté de cette école, laquelle, selon eux, menace ruine. "La situation est catastrophique dans cet établissement qui n'a connu aucune réhabilitation depuis sa construction", s'est plaint M. Hamouchi, porte-parole de ces parents d'élèves. Il est vrai que la cour de cet établissement s'est transformée en un véritable vivier pour les moustiques et les rats, une source d'odeurs nauséabondes et un vecteur certain des maladies a transmission hydrique (MTH) pour les écoliers. Lors de notre passage sur les lieux, un plombier de fortune se démenait comme un pauvre diable, dans le but de réparer les canalisations des WC. La cour de récréation était jonchée d'ordures et autres blocs de ciment détachés et pire encore des morceaux de ferraille y étaient disséminés aux quatre coins. Cette école, n'a toujours pas bénéficié d'une bâche à eau et les écoliers sont contraints de boire à partir d'une citerne en fer galvanisé, laquelle est rongée par la rouille à certains endroits. "Le choléra ? Voici sa source ! C'est criminel !" s'écriera M. Hamouchi en désignant la citerne d'eau. Quant au directeur de cet établissement, il semblait se soucier de savoir comment des journalistes ont pu pénétrer dans l'enceinte de l'école. "Que faites-vous là ? Qui vous a permis d'entrer dans mon établissement ?", a-t-il fulminé, avant de menacer de recourir à la force publique pour "chasser" les journalistes. Les parents, pour leur part, ont menacé d'empêcher leurs enfants de rejoindre leur école si les autorités municipales et la Direction de l'éducation locale ne réagissent pas dans les plus brefs délais. RAMDANE BOURAHLA