Dans certaines communes, telles que Kadiria, Zbarbar et Maâla, le plan de prévention n'a pas été encore exécuté. à Bouira, la commission de veille sanitaire, installée le 30 août dernier, travaille d'arrache-pied, pour instaurer une hygiène au sein des établissements scolaires. Néanmoins, les écoles primaires sont priorisées. Les CEM et les lycées seront touchés par cette opération dès la semaine prochaine, a-t-on appris auprès des services de la Direction de l'éducation locale. En effet, les bureaux d'hygiène communale (BHC), longtemps délaissés par les pouvoirs publics, viennent d'être réactivés au lendemain de l'épidémie de choléra et surtout en prévision de la rentrée scolaire. Ainsi, l'école primaire Bobi-Ali d'Ahnif (est de Bouira), longtemps considérée comme vétuste, a fait l'objet ces derniers jours d'une réfection complète. Hier et lors de notre passage sur les lieux, cet établissement a été complètement rénové, les canaux d'assainissement refaits à neuf, au même titre que les sanitaires. Les agents de la commune — une fois n'est pas coutume —, s'affairaient à nettoyer les abords de cet établissement pour accueillir les écoliers dans des conditions d'hygiène optimales. Le même constat a été établi à l'école primaire Badji-Tahar de Choukran, relevant de la commune de Chorfa, à l'extrême Est de Bouira, où les services de l'APC, assistés par certains parents d'élèves, étaient à pied d'œuvre. Les citernes d'eau faisaient, lors de notre présence, l'objet d'une javellisation complète, pour écarter tout risque d'infection. En revanche, dans certains établissements, notamment dans la commune de Kadiria, et plus précisément l'établissement primaire Djarouiti-Saïd, la situation demeurait inchangée. Point d'opération de nettoyage ou encore d'agent du BHC à l'horizon. Certains enseignants, qui ont fait leur rentrée la veille, disent avoir interpellé le directeur de leur établissement, mais en vain. Certains parents d'élèves des communes montagneuses de Zbarbar et Maâla ont affirmé, hier à Liberté, qu'"aucune opération n'a été lancée", jusqu'à hier. Ces mêmes parents d'élèves se disent réticents de laisser leurs enfants rejoindre leurs établissements mercredi prochain. "Honnêtement, les conditions d'hygiène laissent à désirer, et avec tout ce qui se passe avec le choléra et autres infections, j'ai peur pour mon enfant", dira Ahmed Chaâlal, parent d'un élève de 8 ans scolarisé à l'école primaire Si Lakhdar de Zbarbar. Au sud de la wilaya, notamment à Raouraoua (premier foyer de choléra en Algérie), les autorités ont pour ainsi dire mis le paquet en matière d'hygiène des établissements scolaires. Pour ce qui est des établissements du moyen et du secondaire, notamment du chef-lieu de wilaya et des communes voisines, aucune opération de nettoyage n'est à signaler. Selon le chargé de communication de la wilaya, M. Ladjel Latrache, des cellules d'hygiène et de sûreté sanitaire ont récemment été mises en place sur instruction du wali. D'après notre interlocuteur, ces dernières incluent les responsables de l'activité sociale et de la santé scolaire, les médecins coordinateurs des unités de dépistage, les inspecteurs de l'administration, les inspecteurs de l'alimentation scolaire et les directeurs des centres d'orientation. "Les BHC ont été pourvus de compétences élargies, dans le but d'assurer un environnement sain à l'ensemble de nos écoliers". RAMDANE BOURAHLA