Malgré les conditions difficiles ayant entouré le match, les Verts ont fourni une prestation encourageante. L'équipe nationale n'a pas pu s'imposer face à la Gambie, soutenue par des supporters déchaînés. Au vu des conditions dans lesquelles s'est déroulé le match, on pourrait accorder des circonstances atténuantes à la bande à Belmadi. L'imporant c'est d'avoir pu arrêter l'hémorragie en mettant un terme à une série de quatre défaites consécutives face à l'Iran (1-2), l'Arabie saoudite (0-2), au Cap-Vert (2-3) et au Portugal (0-3). En dépit d'une stratégie portée vers l'offensive avec la présence de quatre attaquants, Mahrez, Brahimi, Bounedjah et Ghezzal, les Verts n'ont pu imposer leur suprématie. Le coach national a mis sur place un onze homogène faisant l'unanimité puisqu'il a aligné les joueurs les plus en forme actuellement. On a retrouvé Baghdad Bounedjah, auteur d'une dizaine de buts en ce début de saison, qui a été préféré à Slimani. L'enfant d'El-Bahia a donné raison à Belmadi puisqu'il a été l'auteur du but des Verts. Il a également aligné une défense expérimentale avec Mandi, Farès, Bensebaïni, Tahrat. Il faut dire qu'il reste encore beaucoup à faire dans l'axe de la défense car c'est la première fois que Mehdi Tahrat du RC Lens a été associé à Ramy Bensebaïni du Stade Rennais. Ce compartiment a toujours constitué le talon d'Achille de l'EN. Aïssa Mandi, qui a retrouvé son poste de latéral droit, a fait un match correct, alors que le côté gauche a été confié à Mohamed Farès, qui retrouve une place de titulaire après 11 mois. Il avait fait sa première apparition avec l'équipe d'Algérie le 7 octobre 2017, contre le Cameroun, dans le cadre des éliminatoires du mondial 2018. Le joueur de Spal a été exemplaire. Malgré tout ce qui s'était passé avant la rencontre, les Algériens ont débuté le match avec autorité. Ils ont voulu marquer leur territoire. Ceci dit, la première alerte était en faveur des locaux, lesquels sur un coup franc ont tenté de porter le danger devant la cage gardée par M'bolhi. La première action dangereuse pour les Verts est intervenue après une vingtaine de minutes de jeu. Héritant d'une balle de la part de Ghezzal, Mahrez a failli trouver la faille sur un tir enveloppé qui a frôlé le poteau droit du gardien de but des Scorpions. Les hommes de Belmadi ont réussi à poser le pied sur le ballon, mais il fallait rester vigilants derrière face à des joueurs gambiens qui guettaient la moindre faille. Un coup de pied arrêté a mis en danger M'Bolhi, le ballon ayant frôlé la lucarne du but algérien. Après la demi-heure de jeu où les camarades de Taïder ont montré beaucoup d'envie et d'application, le jeu des Verts a quelque peu sombré au milieu de terrain. Malgré ses qualités, Mahrez a eu du mal à trouver ses appuis sur une pelouse où il était très difficile de maîtriser le ballon. Les Verts ne pouvaient pas également poser le ballon et procéder par des passes courtes pour déjouer une défense gambienne compacte et regroupée, mais pas vraiment mise en difficulté. Ghezzal a fait une tentative de loin, mais a vu son tir passer à côté. Après la pause, l'équipe d'Algérie a su comment déjouer la défense gambienne. Sur une longue balle en cloche de Bensebaïni, Bounedjah a fait parler son physique pour s'imposer devant deux défenseurs. L'attaquant algérien a profité d'une mésentente défensive gambienne pour se retrouver devant les bois vides pour mettre le ballon au fond des filets. La joie des Algériens fut de courte durée puisque deux minutes après, Cessay égalise en profitant également du laxisme de la défense algérienne où Tahrat a mal protégé sa zone suite à un centre anodin. Il a été devancé par l'attaquant de la Gambie pour placer, du plat du pied, le ballon au fond des filets. Le reste du match a été marqué par des tentatives de part et d'autre. Rendez-vous dans un mois pour la double confrontation face au Togo. Belmadi a du pain sur la planche. Malik A.