Le Parlement irakien a élu hier à sa présidence Mohammed al-Halboussi, ouvrant la voie à la formation d'un gouvernement plus de quatre mois après les législatives. Alors que le pays est paralysé depuis le scrutin de mai, le vote au Parlement — qui doit encore élire deux adjoints à son président — va concrétiser les alliances qui se sont formées au sein de l'assemblée. Les listes élues lors des législatives du 12 mai doivent se regrouper en coalitions. Le bloc qui comptera le plus de députés pourra désigner un Premier ministre et présider à la formation du futur gouvernement. Le bloc emmené par l'Alliance de la Conquête de Hadi al-Ameri a semblé prendre l'ascendant avec l'élection de son candidat. Mohammed al-Halboussi, né en 1981, devient le plus jeune président du Parlement de l'histoire de l'Irak. Dans un système qui réserve traditionnellement le poste de président du Parlement à un sunnite — et de ses adjoints à un chiite et à un Kurde —, de président de la République à un Kurde et de Premier ministre, qui exerce véritablement le pouvoir exécutif, à un chiite, les tractations sont toutes liées. R. I./Agences