Le sort du joueur semble bel et bien scellé, et même les supporters kabyles exigent désormais son départ. Alors que la JSK et toute la Kabylie planent encore sur un nuage après l'exploit retentissant de dimanche au stade Omar-Hamadi de Bologhine face au MCA (5-0), "l'affaire Boukhanchouche" vient déteindre quelque peu sur l'euphorie qui aura embaumé les vestiaires kabyles ces derniers jours, ce qui a obligé le staff technique et la direction de la JSK à réagir fermement face aux égarements d'un joueur indiscipliné qui n'en fait qu'à sa tête, et ce, depuis son arrivée la saison passée en terre kabyle. S'il faut rappeler que l'international kabyle a eu maille, la saison dernière déjà, avec plusieurs coéquipiers et surtout avec son ancien coach Youcef Bouzidi, puisqu'il avait multiplié les écarts de conduite jusqu'à exaspérer, plus d'une fois, les dirigeants et les supporters kabyles, voilà qu'il récidive, cette année encore, alors que l'on pensait – certainement à tort – que l'arrivée du coach français Franck Dumas à la barre technique allait permettre à l'enfant de Merouana de se racheter de tous ses égards passés et de se remettre sur la bonne voie. Mais voilà que Boukhanchouche n'a fait qu'aggraver sa situation en multipliant les entorses à sa vie professionnelle, lui qui a collectionné les retards et les absences aux entraînements et surtout les fréquentes sautes d'humeur avec ses coéquipiers. Et si Dumas, en bon pédagogue, lui a donné plusieurs chances pour se remettre dans le droit chemin, Boukhanchouche n'a fait que ternir davantage sa situation et aura joué avec le feu, lui qui n'a pas été convoqué lors des deux derniers matchs de la JSK joués à domicile face à l'USM Bel-Abbès, puis contre le PAC, pour des raisons strictement disciplinaires, et qui a poussé le bouchon en refusant de s'entraîner avec ses camarades qui préparaient assidûment le fameux "Clasico" contre le MCA. Pis encore, il a osé même demander à son coach de le dispenser du match tant attendu de Bologhine comme s'il évoluait dans une "colonie de vacances", prétextant un mal du dos que le staff technique médical de la JSK a carrément démenti. "Non, je ne suis pas là pour gérer au quotidien des états d'âme qui m'empoisonnent la vie, car j'ai autre chose à faire pour m'occuper essentiellement du volet sportif et de la discipline de groupe qui est sacrée pour moi, et il appartient à la direction de la JSK de statuer sur ce cas précis", a déclaré Dumas. Pour sa part, le président Mellal est tout aussi intransigeant face à un tel dossier. "Pour moi, Boukhanchouche à la JSK, c'est fini, car il a dépassé toutes les limites de la correction. Nous lui avons donné plusieurs chances depuis la saison passée, mais il n'a fait qu'aggraver sa situation et prouver qu'il ne mérite pas de porter le maillot de la JSK", nous déclarait, hier après-midi, le président Chérif Mellal qui a tenu à nous préciser que "Boukhanchouche sera traduit, mercredi, en conseil de discipline, et s'il a la tête ailleurs, il n'a qu'à racheter sa libération pour partir là où il veut". C'est dire que le sort de Boukhanchouche à la JSK semble bel et bien scellé, surtout que même les supporters kabyles les plus exigeants exigent désormais son départ. Mohamed HAOUCHINE