Les souscripteurs à la formule Logement promotionnel public (LPP), affectés au site Ahmed-Medeghri (600, 500 et 152 logements), sis à Rouiba, ont organisé, hier, un sit-in devant l'entrée principale du site pour dire leur mécontentement quant au retard accusé par les entreprises de réalisation. Les souscripteurs dénoncent également "la confusion", "l'incertitude" et le "manque de communication" autour des délais de livraison et du chemin procédural qui reste à parcourir. Ils étaient plusieurs dizaines de souscripteurs, accompagnés des membres de leurs familles pour certains, à répondre à l'appel de leur collectif qui fait office de trait d'union entre les responsables de l'Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI) et les 1 252 souscripteurs affectés à ce site. La foule, qui s'est amassée à l'entrée principale du site LPP, réclamait une reprise, sans délai, des travaux et une accélération du rythme qui semble souffrir d'un trou d'air depuis plusieurs mois. Dans une plateforme de doléances adressée au ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, ainsi qu'à la direction de l'ENPI, les souscripteurs disent avoir "constaté des retards et un rythme d'avancement totalement insatisfaisant, alors que les délais de réalisation annoncés étaient de l'ordre de 22 mois". "À ce jour, les choses ne s'arrangent pas et les retards perdurent", dénoncent les souscripteurs qui soulignent que malgré la visite, en août dernier, effectuée sur le site par le ministre de l'Habitat, qui avait ordonné l'accélération des travaux, "l'avancement du site a maintenu le même rythme ; un rythme plus que décourageant pour les souscripteurs qui se retrouvent, une fois de plus, devant une incertitude totale quant à la date de livraison de leurs logements". Bien que le ministre de l'Habitat ait demandé, en août, une accélération des travaux, l'entreprise chinoise, en charge du site, refuse de reprendre le chantier avant qu'elle ne soit payée. Le sit-in d'hier a permis en tout cas de mobiliser les souscripteurs autour d'un seul mot d'ordre : faire aboutir un projet qui traîne lamentablement la patte depuis maintenant plusieurs mois. Les forces de l'ordre et le wali délégué de Rouiba se sont déplacés sur les lieux après que les souscripteurs ont procédé à la fermeture de la route reliant Rouiba à Aïn Taya.