Le chanteur et poète, Lounis Aït Menguellet, a animé deux soirées artistiques mémorables organisées par le comité des fêtes de la ville de Bouira à la salle Erriche, à l'occasion desquelles un accueil majestueux lui a été réservé, aussi bien par les autorités locales que par son public fidèle. Dès son entrée sur scène, le public, qui s'est mis debout, l'a longuement ovationné. Egal à lui-même, il a présenté, durant près de 4 heures, un récital que l'assistance nombreuse, pour la plupart des familles, a écouté dans un silence religieux. C'est sur les airs de la célèbre et symbolique chanson Yervah nagh yekhsar que l'orchestre a ouvert le bal. Lounis débuta la soirée par la chanson Idhak woul, pour enchaîner avec d'autres chansons tirées du répertoire des “années d'or”, son nouvel album Da yidir, Amghar, etc. Djaffar, qui était à ses côtés, a dirigé l'orchestre et a veillé sur la bonne qualité de la sonorisation. Des bouquets de fleurs lui ont été offerts, à la fin de chaque interprétation, par des fans de tout âge et des deux sexes. Il cédera la place, 2 heures après, à Djaffar qui a, à son tour, animé la salle sur sa célèbre chanson Allah Allah, chantée en chœur avec le public qui s'est régalé. Après le gala, une séance de dédicace a été organisée par le chanteur dont les fans ont découvert en lui un homme modeste, plein d'amour et de fraternité. Il recevra dans sa loge toute personne ayant souhaité le rencontrer. Tout heureux d'avoir chanté à Bouira, le poète a également exprimé son souhait de faire une tournée dans toute l'Algérie et a confié qu'il était fier d'appartenir à ce pays riche de par sa diversité culturelle. Pour sa part, le public est heureux d'avoir eu cette chance d'assister à un récital de ce grand chantre de la chanson kabyle. “Avec la présence de la femme avec ses enfants parmi le public dans une soirée artistique, le tabou est cassé”, dira une mère accompagnée de son mari. Il est à noter également la présence des notables de la ville ainsi que des autorités locales. A. Debbache