De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Pour la veillée de lundi dernier, le public de Bouira a eu droit à un spectacle inédit sur le plan de la programmation et de l'organisation. En effet, le gala artistique d'Aït Menguellet, tant attendu, a déclenché une véritable explosion de joie chez le public de la ville de Bouira et des communes environnantes. Des jeunes, des adultes, des vieillards et surtout des centaines de familles se sont déplacés vers la salle Errich de Bouira pour découvrir le spectacle donné par la vedette de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellet, qui ne s'était pas produit dans la wilaya de Bouira depuis plus de vingt ans. L'événement, qui s'est déroulé dans une salle archi comble, a été l'occasion pour les mélomanes et les nostalgiques de se remémorer leurs années de jeunesse et pour les jeunes nés de la dernière décennie de découvrir l'un des piliers de la chanson algérienne. En effet, le public lui a réservé un accueil chaleureux et l'a accompagné tout au long du spectacle dans une parfaite symbiose avec des applaudissements nourris, des youyous à la fin de chaque chanson et des accolades et embrassades de la part de ses admirateurs. Aït Menguellet, le maître, interprète et compositeur de la chanson kabyle, a envoûté ses fans. Il a conquis le cœur de l'assistance durant cette soirée organisée par la direction de la culture, dans le cadre du programme d'animation du mois de Ramadhan. En compagnie de ses fidèles musiciens, Chabane à la derbouka, Saïd Ghezli au bendir, Rabah Tissilia à la rythmique et son fils Djaffer au synthé et de temps à autre à la flûte, le poète a bercé l'assistance par la finesse et la subtilité de son langage et de ses paroles durant plus de deux heures. Par ailleurs, afin de satisfaire les différents âges parmi l'assistance, il a réparti son répertoire en deux parties. La première a été consacrée à la chanson sentimentale : Ah El Ouiza, Athine Ighavane Amyethri, Our Asdhelmagh... Dans la seconde partie, le public a écouté les chansons engagées et philosophiques telles que Ayabahri, Athayri, Ayagou, Athakvailith, JSK, Ammi, Yenna-d u-Mghar, Assendu n waman... et d'autres de sa riche carrière artistique entamée en 1967, année où il a participé à l'émission «Les chanteurs de demain» diffusée par la Chaîne II de la radio nationale.