Le Conseil constitutionnel du Cameroun a annoncé, vendredi soir, que la proclamation des résultats de l'élection présidentielle est prévue pour lundi prochain. Cela signifie que les résultats de la course au pouvoir suprême seront rendus publics à la date limite prévue par la loi, qui indique que le Conseil constitutionnel valide et annonce l'aboutissement présidentiel dans un délai de 15 jours au maximum à la suite du scrutin, lequel a été organisé le 7 octobre dernier. La plus haute instance de justice camerounaise, composée de 11 juges nommés par le président, Paul Biya, qui brigue son septième mandat successif, a rejeté, vendredi matin, les 18 pétitions pour l'annulation du scrutin à l'issue d'une audience de quatre jours. "Le Conseil constitutionnel rejette la requête de (Joshua Osih) comme non justifiée", a affirmé son président, Clément Atangana, peu avant la clôture de l'audience consacrée au contentieux post-électoral, à 2h (1h GMT) vendredi. Celui-ci s'était ouvert, mardi, et aucun des 18 recours n'a abouti. Le candidat du SDF avait saisi cette institution pour demander l'annulation totale du scrutin, estimant notamment que l'élection n'a pas eu lieu dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en raison de la situation sécuritaire sur place. Ces deux régions, en guerre ouverte entre des séparatistes et l'armée depuis un an, sont les bastions historiques du SDF. Le taux de participation dans ces régions est d'environ 5% pour le Nord-Ouest et 15% pour le Sud-Ouest. R. I./Agences