Faisant part de la crise, ainsi que du climat tendu et de l'impasse que vit la commune de Sidi Bel-Abbès depuis plusieurs mois et qui est devenue ingérable, à tel point qu'elle n'est pas près de connaître un dénouement, à en croire les élus frondeurs qui réclament le départ du P/APC, en raison d'une dissension et d'un tiraillement entre 31 élus issus de quatre partis politiques, notamment ceux de la majorité FLN, du RND, Nahda Karama et une dizaine d'autres élus, dont le P/APC, le wali Ahmed Abdelhafid Saci a déclaré hier, à l'issue d'une visite d'inspection des chantiers de réalisation des différents programmes de logements de la commune de Sidi Bel-Abbès : "C'est une APC qui est malheureusement bloquée depuis un bon bout de temps et ce au détriment de la population de Sidi Bel-Abbès. Donc, aujourd'hui, c'est encore une autre occasion pour réitérer ce que j'avais souligné lors de la rencontre de mercredi dernier avec les membres de cette APC et où j'ai appelé l'ensemble des membres pour qu'ils reviennent à de meilleurs sentiments." Selon les élus frondeurs regroupés en une coalition de 31 élus, par la voix du chef du groupe du parti de l'Union pour la Nahda, M. Karma : "Nous sommes exaspérés et indignés par l'inaction, le laxisme et le comportement du premier magistrat de la ville. Malgré la réunion que nous avons tenue avec le wali, nous refusons de travailler avec le P/APC et ce en raison de ses décisions anarchiques et unilatérales, la désorganisation des services de la commune, la non-mise en application de l'organigramme communal, l'absence de toute réunion de travail et de coordination entre les chefs de service et l'exécutif d'un côté et entre l'exécutif et les délégués de l'autre." Et de poursuivre : "Depuis son installation à la tête de l'assemblée, le P/APC a toujours refusé de relancer les projets inscrits et à cause desquels la commune n'a pas bénéficié des projets du PCD et du FCCL. On a relevé aussi l'absence de transparence dans la gestion des affaires de la commune." À ce propos, le chef de l'exécutif a signalé qu'il n'existe aucun point de divergence entre l'ensemble des membres de l'assemblée, ni autre chose fondamentale qui peut remettre en cause la position du P/APC par rapport à la loi et a estimé qu'"il s'agit peut-être d'une mésentente entre les membres frondeurs et le P/APC" et a tenu "à appeler encore une fois les 31 membres signataires de la motion contre le P/APC pour qu'ils reviennent sur leur position". En ce sens, il a souligné : "Celle-ci doit être mise à l'épreuve en tenant compte du travail que devra fournir le P/APC. Depuis moins d'une année, cette APC n'a pas du tout fonctionné, et cela ne permet pas à l'administration d'apprécier justement et valablement le travail fourni par le maire et l'assemblée, qui a un engagement à l'égard du citoyen et de cette ville. Donc, j'en appelle de nouveau à la conscience de chacun des membres pour qu'ils reviennent vers leurs obligations de servir le citoyen de cette commune par l'accompagnement avec l'administration." Et d'ajouter : "Les pouvoirs publics estiment maintenant que le P/APC reviendra à son travail, et le retour à la substitution doit prendre fin dans les prochains jours. J'espère qu'à partir de là les choses vont s'améliorer." A. BOUSMAHA