Lundi passé aura été un jour de grand oral pour le nouveau wali de Souk-Ahras à l'occasion de sa rencontre avec la société civile et les élus des 3 communes de la daïra de Heddada. Une rencontre à l'occasion de laquelle une cinquantaine de délégués des habitants de la commune chef-lieu et de ceux d'Ouled Moumen et Lakhdara ont fait part de leurs doléances au chef de l'exécutif. Les débats passionnés par moments ont tourné autour du logement, du raccordement au réseau de gaz naturel, de l'approvisionnement en eau potable, des ouvertures de postes et autres équipements de loisirs. Très à l'aise dans cet exercice, Farid M'hamdi a pris note des préoccupations des intervenants de cette zone frontalière particulièrement déshéritée. Le tour de table achevé, la parole a été donnée à chacun des directeurs concernés pour répondre directement aux concernés. Séance tenante, le premier responsable de la wilaya a fait savoir aux représentants des habitants de cette zone que les autorités locales sont attentives à leurs doléances et qu'elles ne ménageront aucun effort pour y apporter des solutions dans la mesure des moyens disponibles. "Les choses qu'on peut faire on les fera, j'y veillerai personnellement", devait assurer le wali. Tout au long de sa visite, qui a commencé aux premières heures de la matinée de lundi passé, le wali a constaté, de visu, le retard enregistré dans le développement de la bande frontalière dépendant de sa circonscription. Certaines malfaçons dans la conduite de projets relevant des secteurs du logement, de l'hydraulique, de l'énergie notamment ont été perçues par le wali, lequel s'est empressé d'y apporter des correctifs. Sur place, il a donné des directives claires pour régler certains problèmes qui causent d'énormes désagréments à la population. À El-Fouidh, première étape de sa visite, le wali s'est rendu sur le chantier de réalisation du nouveau poste-frontière mixte pour les PAF et Douanes algériennes ; une structure imposante, dont les travaux de réalisation ont été lancés en 2014 et qui accusent un retard conséquent. Décisif, Farid M'hamdi a fixé comme date butoir le 8 février 2019 pour sa livraison et son inauguration. Quant à l'ancien poste qui date de l'année 1971, il a ordonné que l'on procède à sa réhabilitation, après expertise, pour en faire un célibatorium pour les éléments des deux corps équipé de toutes les commodités. Lors de sa visite au marché de proximité, le wali a contesté la qualité des travaux, laissant à désirer et a instruit le maître de l'ouvrage pour qu'il lève les réserves dans la semaine qui suit. Interpellé par des citoyens sur la non-utilisation de la salle de soins existante mais non opérationnelle, le wali s'est enquis de visu de l'état de cette structure sanitaire avant d'exiger qu'elle soit réhabilitée dans un délai d'un mois et mise à la disposition de la population sans plus tarder. Même constat et même réaction du wali s'agissant de l'agence postale locale, qui a été détournée de sa vocation pour être transformée par la commune en salle de prières. À Ouled Moumen, sur le site des 50 logements sociaux locatifs, un projet qui accuse un grand retard, le chef de l'exécutif a relevé des imperfections et exigé une expertise du béton, notamment. À Khedara sur le chantier des 50 logements publics locatifs, le wali a demandé à l'entreprise de passer à la vitesse supérieure pour livrer le projet dans les meilleurs délais et au cas où la cadence des travaux ne s'améliore pas l'entreprise se verra retrancher une partie du projet. Dans la commune de Heddada la délégation s'est attardée sur le chantier de la réalisation d'un lycée type 800/200. Là encore le wali s'est montré intraitable en exigeant que la livraison de l'établissement soit effectuée à fin décembre 2018. Plus ferme encore, sur le chantier des 100 logements publics locatifs, dont les délais de livraison ont expiré alors que les travaux n'ont pas dépassé les 30%, Farid M'hamdi n'y est pas allé par quatre chemins pour signifier à l'entrepreneur qu'il avait devant lui un délai d'une semaine pour renforcer le chantier en moyens humains et matériels et d'accélérer au maximum la cadence des travaux, faute de quoi le projet lui sera retiré, sans préjudice d'autres sanctions administratives. Farrouki Hocine/A. Allia