Un comité d'audit chargé de l'information et de l'anticipation sur les risques bancaires, vient d'être créé pour “éviter que des incidents bancaires ne se reproduisent en Algérie”, a indiqué, hier, à Alger le secrétaire général de l'association des banques et établissements financiers (Abef), M. Abderrahmane Benkhalfa. Ce comité, qui existait auparavant sous forme d'une direction dépendant de la Banque centrale, est désormais “un organe autonome permettant d'anticiper les risques et d'informer, à tout moment, les conseils d'administration des banques sur le degré de régularité avec laquelle les choses se font”, a-t-il expliqué à des journalistes en marge d'une rencontre sur le droit bancaire, organisée par le Conseil de la nation. La création du comité d'audit, précise-t-il, a été décidée lors des dernières assemblées générales extraordinaires des banques publiques qui ont introduit une série de réformes sur le système de gouvernance de ces banques. M. Benkhelfa explique qu'une “restructuration” du système de prévention et de gestion du risque bancaire constitue un vrai challenge à relever. L'incident de l'ex-banque privée El Khalifa, dit-il, s'était justement produit à cause du manque de professionnalisme, mais surtout en raison de “l'absence d'anticipation du risque bancaire et d'un système d'alerte adéquat”. Evoquant la réforme bancaire, M. Benkhelfa est convaincu qu'entre 2006 et 2011, le secteur connaîtra “les mêmes métamorphoses qu'a connues le secteur de la téléphonie ces dernières années”. Cette évolution permettra, soutient-il, “de doubler, en dix ans le nombre des agences des banques publiques, actuellement de 1 230 agences”. Le secrétaire général de l'Abef indique que les six banques publiques emploient 33 000 agents. En 2004, les ressources des six banques publiques sont estimées à 1 600 milliards de DA (environ 20 milliards de dollars). Elles ont accordé quelque 1 500 milliards de DA de crédits. M. R.