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115e partie et fin
L'Algéroise
Publié dans Liberté le 07 - 11 - 2018

Résumé : Nacer et Naïma se marièrent dans la tristesse et l'intimité. Fettouma se retrouva de nouveau seule. Elle se remémorait ce passé qu'elle avait vécu sur ces lieux où elle était née, et qu'elle n'avait pratiquement jamais quittés.
Une tristesse imprégnait les lieux. Après le départ de Meriem, Fettouma se retrouva de nouveau seule dans cette grande bâtisse où elle avait vécu tant d'évènements.
C'était déjà la rentrée universitaire, et quelques jeunes filles de l'intérieur du pays commençaient à arriver. Fettouma se sentit revenir au point de départ. L'épisode de Nacéra faisait désormais partie du passé. Et comme pour tout le reste, ce passé demeure cloîtré entre les murs de sa maison, qui embaumait toujours le jasmin et les fleurs sauvages.
Lorsque j'ai rencontré Nacer, lors d'un reportage dans une ville du Sud, je fus tellement subjuguée par son récit que j'ai décidé dès mon retour à Alger d'aller rendre visite à Fettouma. Nacer m'avait tant parlé de sa mère avec une fierté non dissimulée que ma curiosité piquée à vif, je lui ai demandé de m'indiquer le quartier de la grande maison familiale où Fettouma vivait toujours.
Je n'aurais d'ailleurs aucun mal à retrouver mon chemin dans les dédales de la vieille Casbah, dont Nacer n'avait cessé de faire les éloges devant sa femme et ses deux enfants, âgés aujourd'hui de 25 et 20 ans. Comme si elle m'attendait, Fettouma m'ouvrit la porte de sa maison et me salua, avant de m'inviter à y entrer. Connue par son accueil chaleureux et sa générosité, la vieille femme me proposa un café avant de m'assurer qu'elle n'avait plus de pièce à louer, et que les deux pièces vides, du rez-de-chaussée, appartenaient à son fils cadet et à sa belle-fille.
Sans répondre, je me mets à siroter mon café, tout en jetant un coup d'œil circulaire autour de moi. Le décor aux relents nostalgiques, tel que me l'avait décrit Nacer, me laisse sans voix.
Fettouma, elle-même, était habillée d'un seroual medouer, et portait toujours la maherma légendaire de ses aïeules.
Je lui confie le but de ma visite et lui assure que sans le concours de son jeune fils, je n'aurais jamais entendu parler d'elle ou cherché à la rencontrer… Elle parut soulagée et heureuse :
-Oh ! ma fille, j'étais si confuse de devoir refuser de te loger chez moi.
-Pourquoi donc ?
-Eh bien, parce que je vois en toi le portrait de l'Algérienne moderne. Tu es journaliste, n'est-ce pas ?
-J'exerce un métier qui me permet de rappeler à mes lecteurs que sans des femmes telles que toi, l'Algérie ne sera pas ce qu'elle est aujourd'hui.
-Tu as rencontré Nacer et sa petite famille ?
-Comment vois-tu donc l'avenir des futures générations ?
Elle ne cessait de poser des questions tout en me reversant du café et en me faisant goûter à ses gâteaux, dont la saveur gâtait mon palais.
Fettouma était telle que je l'avais imaginée. Un peu voûtée par le poids des années, mais ses yeux pétillants demeuraient rieurs et pleins de vie. C'est elle-même qui me racontera plus tard, l'histoire en détail de sa famille. Son mariage avec Mahmoud, le décès de Nacéra, et l'amour que cette dernière lui portait… Elle n'était pas dupe Fettouma… Son sourire franc vous fait encore penser à ces "belles vieilles femmes" qu'on rencontrait, jadis, dans les plus authentiques quartiers de toutes les villes d'Algérie. Fettouma "l'Algéroise", comme on l'appelle dans son quartier, est réellement ce portrait vivant qui ressuscite les cendres d'une culture, dont seuls les murs des vieilles bâtisses comme la sienne, savent en garder le secret.
(Fin)
Y. H.


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