L'UIPA s'indigne des «déclarations racistes»    Exportation de 27.000 tonnes de plaques d'acier vers la Turquie    Les enjeux miliaires et sécuritaires dans le cadre du dialogue Otan/Méditerranée    Le nantissement, entre une attitude légale et son maniement aléatoire !    Agression sioniste : "Les droits des Palestiniens continuent d'être violés", déplore Lazzarini    C'est 30 ans de mensonges et de massacres au Moyen-Orient !    250 tonnes d'aides humanitaires collectées au profit des palestiniens à Ghaza    La bande de Ghaza, «partie intégrante d'un futur Etat palestinien»    Coupe d'Algérie Une passion, des leçons et des promesses    Une crise s' invite à la Fédération guinéenne de football    la 18e journée programmée le 11 février    Attribution de 30 logements à Khadra    Sécurité routière à Mostaganem 1.469 motos contrôlées durant le mois de janvier    Le BTPH en tête des offres de formation    Quatorze films institutionnels distingués    Mise en valeur de son héritage littéraire et religieux    «Les perspectives et défis des théâtres en Algérie» en débat    Cessez-le-feu à Ghaza: 183 prisonniers palestiniens seront libérés samedi    "Soupçon d'Art, l'Art en partage", une exposition qui met en valeur le patrimoine culturel algérien et africain    Le Général d'Armée Chanegriha reçu à New Delhi par le Chef d'Etat-major de la Défense des Forces armées indiennes    Sauvetage de 15 candidats à l'immigration clandestine au nord-est des côtes de Boumerdes    Renouvellement par moitié des membres du Conseil de la nation : 99 dossiers de déclaration de candidature acceptés jusqu'à jeudi    Athlétisme : trois athlètes algériens au meeting international de Fazaa    La PCH, un "acteur incontournable" dans l'approvisionnement des hôpitaux nationaux en médicaments    Le FFS tient une session extraordinaire de son Conseil national    Présidence mauritanienne de l'UA: des performances à préserver    Foot/Supercoupe d'Algérie 2024 (MCA-CRB): deux prétendants convoitent le premier titre de la saison    Cyclisme/Tour d'Algérie 2025: La 25e édition promet un spectacle grandiose à travers l'Est et le Sud du pays    Massacre de Sakiet Sidi Youcef: un autre exemple de la sauvagerie des expéditions punitives de l'armée coloniale    Chaib reçoit le Directeur général de l'AAPI    "Festival de l'image corporate": 14 films institutionnels distingués à Alger    Sonelgaz: signature d'un mémorandum d'entente avec Siemens Energy    L'Union des Organisations africaines contre le cancer ouverte à toutes les organisations du continent    Le ministre de la Santé se réunit avec les membres de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer    Le président de la République opère un mouvement partiel dans le corps des présidents de Cours et des procureurs généraux    Natacha Rey demande l'asile politique pour Piotr Tolstoï en Russie en raison de persécutions judiciaires        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'Algéroise
Publié dans Liberté le 04 - 04 - 2011

Résumé : Nacer et Naïma se marièrent dans la tristesse et l'intimité. Fettouma se retrouva de nouveau seule. Elle se remémorait ce passé qu'elle avait vécu sur ces lieux où elle était née et qu'elle n'avait pratiquement jamais quittés.
Une tristesse imprégnait les lieux. Et après le départ de Meriem, Fettouma se retrouva, de nouveau seule, dans cette grande bâtisse où elle avait vécu tant d'évènements.
C'était déjà la rentrée universitaire, et quelques jeunes filles de l'intérieur du pays commençaient à arriver.
Fettouma se sentit revenir au point de départ. L'épisode de Nacéra faisait désormais partie du passé. Et comme pour tout le reste, ce passé demeure cloîtré entre les murs de sa maison, qui embaumait toujours le jasmin et les fleurs sauvages.
Lorsque je rencontrais Nacer, lors d'un reportage dans une ville du Sud algérien, je fus tellement subjuguée par son récit, que je décidais dès mon retour à Alger d'aller rendre visite à Fettouma. Nacer m'avait tant parlé de sa mère avec une fierté non dissimulée, que ma curiosité poussée à vif, je lui ai demandé de me donner l'adresse de la grande maison familiale où Fettouma vivait toujours.
Je n'eus aucun mal à retrouver mon chemin, dans les dédales de la vieille Casbah dont Nacer n'avait cessé de faire les éloges devant sa femme et ses deux enfants, âgés aujourd'hui de 25 et 20 ans.
Fettouma m'ouvrit la porte et me salua, avant de m'inviter à entrer. Connue pour sa générosité et son accueil, la vieille femme me proposa un café avant de m'assurer qu'elle n'avait plus de pièces à louer et que les deux pièces vides du rez-de-chaussée, appartenaient à son fils cadet et à sa belle-fille.
Je jetais un coup d'œil circulaire autour de moi, et le décor qui avait les relents nostalgiques du passé me laissa sans voix.
Fettouma elle-même était habillée d'un seroul medouer et portait toujours la maherma légendaire de ses aïeules.
Je lui confiais le but de ma visite, et elle parut soulagée et heureuse :
- Oh ma fille, j'étais si confuse de devoir refuser de vous loger chez moi.
- Pourquoi donc ?
- Eh bien, j'aime voir en des femmes comme vous le portrait de l'Algérienne moderne. Vous êtes journaliste ? Vous avez rencontré Naïma et Nacer et leurs enfants ? Comment voyez-vous l'avenir des futures générations ?
Elle ne cessait de poser des questions tout en me reversant du café et en me faisant goûter des gâteaux dont la saveur gâtait mon palais.
Fettouma était telle que je l'avais imaginée. Un peu voutée par le poids des années, mais les yeux pétillants demeuraient rieurs et pleins de vie. C'est elle-même qui me racontera plus tard, l'histoire en détail, de sa famille. Son mariage avec Mahmoud, le décès de Nacéra, et l'amour que cette dernière lui portait. Elle n'était pas dupe Fettouma. Son sourire franc vous fait encore penser à ces “belles vieilles femmes” qu'on rencontrait jadis dans les plus authentiques quartiers de la capitale Fettouma l'Algéroise comme on l'appelait encore, est réellement ce portrait vivant qui ressuscite les cendres d'une culture dont seuls les murs des vieilles bâtisses comme la sienne, savent garder le secret.
Fin
Y. H.
[email protected]


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.