Résumé : Après avoir vécu d'émouvants moments au cimetière, Fettouma et sa famille, ainsi que Nacéra revinrent à la maison. Cette dernière repensait encore à Mahmoud et à son amour perdu, et Nacer la taquina sur son état d'âme. Elle lui rétorque que le sien n'était pas non plus au beau fixe. Nacéra affiche une petite moue. -Je suis une vieille bête, mon cher, je flaire et je sens ce quelque chose qui naît immédiatement entre deux êtres, et qu'on appelle communément l'amour. -Ah ! Je vois. Mais n'est-ce pas ma mère par hasard qui t'aurait mis la puce à l'oreille ? Nacéra acquiesce. -Nous en avons discuté, et j'en ai même touché un mot à ma sœur et à Naïma. Nacer sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine. Il se lève, son verre de limonade à la main, et s'approche encore plus de Nacéra. -Et qu'elle a été leur réponse ? -N'estimes-tu pas que le moment soit mal choisi pour aborder un tel sujet ? Nacer prend un air menaçant. -C'est toi qui m'a provoqué, Nacéra. Et si tu as entamé ce sujet, c'est qu'il y a anguille sous roche. Nacéra se met à rire et Fettouma intervient. -Veux-tu laisser Nacéra tranquille! Elle a eu comme nous tous sa dose d'émotions pour aujourd'hui. La jeune femme fait un geste de la main et l'interrompt. -Laisse-le donc s'exprimer. Après tout, pourquoi faire attendre ces tourtereaux ? Dès demain, je prendrai en charge cette affaire. Rachid qui avait suivi la scène sans rien dire jette un coup d'œil curieux à son frère puis à Nacéra. -Mais de quoi parlez-vous donc ? À quoi rime toute cette mise en scène ? -Ce n'est pas du tout une mise en scène, mon fils, dit Fettouma. -Si j'ai bien compris, Nacer veut enterrer sa vie de célibataire. -Tout comme toi, il a le droit d'épouser la fille de son choix et de fonder son foyer. Rachid acquiesce. -Certes. Mais j'avoue que je suis bien surpris. Pourquoi ne m'a-t-on rien dit ? Fettouma secoue la tête. Ah, ces jeunes et leur impatience ! -Tu vois, Rachid, nous étions tellement occupés par le transfert des ossements de ton père que nous n'avons pas jugé utile d'en parler à qui que ce soit. J'avoue que moi aussi j'étais surprise par la proposition de Nacer et son impatience à se lier à Naïma. Elle se retourne vers ce dernier en souriant et poursuit : -Il a eu le coup de foudre le soir de son arrivée, alors qu'il venait de la rencontrer chez sa tante. Rachid donne une tape sur l'épaule de Nacer. -Bienvenue au club des mariés, petit frère. -Arrête donc, Rachid. Je ne suis pas encore dans ce club. J'avais à peine discuté de cette éventualité avec maman. -Mais ce n'est plus une éventualité, puisque les choses semblent avoir déjà pris de l'ampleur, n'est-ce pas mère ? (À SUIVRE) Y. H.