Avec dix-huit points au compteur et une neuvième place inconcevable au vu des investissements financiers consentis, le Mouloudia d'Oran en saura davantage, en fin d'après-midi, sur ses capacités réelles à même de se fixer l'objectif adéquat et d'abandonner cette navigation à vue qui agace autant qu'elle inquiète. Pour son dernier match de la phase aller, celui à l'issue duquel un bilan provisoire à mi-parcours s'impose de lui-même, le MCO aura à défier un Nasr d'Hussein-Dey retrouvé et revigoré par son récent coup d'éclat à Sétif d'où il est revenu avec le scalp du demi-finaliste de la dernière Ligue des champions d'Afrique. Bien que privés des services de pas moins de six éléments habituellement titulaires, Hamza Heriet, Kodjo Dosse, Ziri Hammar, Sofiane Bouchar, Sabri Gherbi et Zine El-Abidine Sebbah en l'occurrence, les Oranais tablent sur un résultat positif qui clôturerait en beauté cette phase aller au cours de laquelle l'équipe professionnelle a vu défiler trois staffs techniques différents sur son banc (Badou Zaki et son adjoint Dellal, Aïssa Kinane et Djamel Bekkadja, puis Omar Belatoui) avec tout ce que cela comprend comme problèmes internes. Un succès des Rouge et Blanc d'El-Hamri au 20-Août leur offrirait, en effet, la possibilité de faire un bond d'au-moins trois loges au classement général et de finir cette première partie du challenge au pied d'un podium qui sera, du coup, à portée de main. Une contre-performance face aux Sang et Or renverrait, cependant, Belatoui et sa troupe à leur fameuse (et quasi automatique) quête du maintien puisque les 18 points amassés tout au long des 15 premiers actes du championnat ne constitueraient, en fait, que la moitié de l'objectif arithmétique de 36 points que se fixe tout candidat à la pérennité parmi l'élite professionnelle nationale. D'où l'obligation, plus morale que comptable, de bien négocier ces retrouvailles avec le NAHD à même de pouvoir ambitionner, en perspective de la seconde partie de saison, de viser les hauteurs au lieu de chercher à éviter les profondeurs. Rachid BELARBI