Les signes sont clairs : la planète se réchauffe, déchaînant les catastrophes. Face à l'urgence, quelque 200 pays ont entamé dimanche deux semaines de discussions pour tenter de mettre en orbite l'accord de Paris, malgré des vents contraires peu propices à une réponse ambitieuse. Avec deux heures et demie de retard, la 24e Conférence de l'ONU sur le climat (COP24) s'est ouverte hier à Katowice, en pleine région houillère, avec en tête l'alerte rouge lancée récemment par les scientifiques du Giec. Désastres météo, incidence sur la santé ou les rendements agricoles... "La science montre clairement que nous avons seulement une décennie pour juguler les émissions de gaz à effet de serre", souligne Johan Rockströem, du Potsdam Institute for Climate Impact Research (PIK). Avec l'accord de Paris en 2015, le monde s'est engagé à limiter la hausse de la température à +2°C par rapport à l'ère préindustrielle, et idéalement à +1,5°C.