Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a mis l'accent, hier à Bordj Bou-Arréridj, sur la nécessité de réunir les conditions appropriées pour améliorer les prestations de santé et développer les structures médicales. En effet, lors de sa visite à la wilaya, le ministre a décidé de régler définitivement le problème récurrent des médecins spécialistes, en faisant état de l'utilisation de la télémédecine pour combler le manque des médecins spécialistes. Le ministre reconnaît, néanmoins, que ce problème de déficit en spécialistes est national et que le meilleur moyen de l'aplanir reste aussi "la formation". Il précise que cette option fait partie du projet de mise à niveau du secteur, d'une part, et, d'autre part, de l'amélioration des prestations de service assurées par les établissements du secteur. Dans ce sens, le ministre a insisté sur le "rôle que doit assurer l'administration de la santé" pour faciliter la mission du corps médical, notamment la disponibilité de logement, de plateaux techniques à l'intérieur des salles d'opération et la formation continue. L'autre credo de Hasbellaoui lors de cette visite a été la formation des paramédicaux. Le ministre a rappelé les efforts de l'Etat en matière de formation paramédicale. Plusieurs instituts sont en cours de réalisation pour rattraper le déficit en nombre de paramédicaux dans les différents établissements hospitaliers du pays. "La formation paramédicale en Algérie est devenue de même niveau que l'enseignement supérieur, grâce à la mise a niveau effectuée dans le cadre de la nouvelle loi sur la santé", dira-t-il. "Il y a quelques années, le déficit en paramédicaux était de 60 000 agents, maintenant le chiffre ne dépasse pas les 25 000", précise le Pr Hasbellaoui. Concernant le secteur de la santé au niveau local, le ministre a décidé de relancer le projet de l'hôpital d'orthopédie-traumatologie dont la réalisation a trop tardé. "Son enveloppe d'équipements est disponible mais on ne peut pas équiper une structure qui n'est pas adaptée", dira-t-il en instruisant les responsables du secteur à veiller sur la qualité et la durée des travaux. Ce projet a été inscrit en 2005 pour une enveloppe de 1,8 milliard de dinars et un délai de réalisation de 15 mois. Les travaux ont été confiés en 2008 à Abrantina Construction, une entreprise portugaise, leader, précise-t-on avec force, à cette époque, dans le domaine de la réalisation d'infrastructures hospitalières. Deux ans plus tard, tous les espoirs sont tombés à l'eau avec l'arrêt du chantier pour des raisons que le citoyen n'arrive toujours pas à comprendre. Malgré une reprise du chantier, plusieurs années après, la structure reste sans équipement. Chabane BOUARISSA