Résumé : Halima repense à Athmane… L'aimait-elle encore ? Sa mère le lui confirme… Pourquoi s'entête-t-elle à s'épuiser quotidiennement, alors qu'elle avait un mari qui l'aimait et qui subvenait à ses besoins. La jeune femme se remet à découper le pain… Sabrina la regarde faire, puis demande : -Nous mangeons quoi ? -Une bonne chorba. Tu aimes bien la chorba, n'est-ce pas ? -Oui… Et Bibicha aussi… Elle dépose sa poupée sur une chaise et lui met une serviette autour du cou : -Bibicha tu vas te tenir tranquille afin que je puisse nouer cette serviette, et ensuite tu mangeras proprement sans déverser les aliments sur tes vêtements… Halima contemple sa fille… Elle était adorable dans sa petite tenue, et surtout très intelligente… Elle retenait facilement tout ce qu'elle lui disait, et lui posait parfois des questions qui la laissait perplexe... -Sabrina, tu vas d'abord te laver les mains avant de passer à table… -Oui maman… Et Bibicha aussi… -Non, elle n'a pas besoin de se laver les mains, puisque c'est toi qui la feras manger… La petite s'esquive, et Halima demande à sa mère : -Athmane va rappeler ? -Sans aucun doute… -Heu… Je… Je ne veux pas lui parler… La vieille femme secoue sa tête : -Tu ne connais pas ton bonheur ma fille… Une femme qui vit seule rate sa vie… -Je ne vis pas seule… J'ai Sabrina… -Pauvre petite… Elle est encore trop jeune pour comprendre la réalité des choses. Cependant, tu es bien placée pour savoir qu'un enfant a besoin de ses deux parents pour s'épanouir. Halima soupire : -Maman, je sais que tu ne veux que mon bonheur… Mais je ne pourrais reprendre avec Athmane… -Bien… À ta guise ma fille… La vieille femme dépose la soupière fumante sur la table et se met à servir la chorba dans les assiettes : -Appelle ton père… Il doit encore somnoler devant la télé… Sabrina qui venait de revenir entendit la dernière phrase et s'empresse de faire demi-tour : -Je vais ramener papi. -Quelle enfant ! Halima, tu as la chance d'avoir une fille aussi adorable… Pourquoi la prives-tu du bonheur d'une famille unie… Comme la jeune femme ne répondait pas, sa mère poursuit : -Promets-moi de réfléchir avant de refuser la proposition de Athmane… Halima soupire… -D'accord… C'est promis maman. Elle eut une pensée pour Mourad qui attendait sa réponse… Evidemment, les coïncidences du hasard n'arrangent pas souvent les choses… Elle aurait pu s'ouvrir à sa mère et lui parler de cet homme qui voulait l'épouser et lui donner une seconde chance dans la vie, mais étant donné les circonstances, le moment était mal choisi pour aborder ce sujet… (À SUIVRE) Y. H.