Résumé : Halima est soulagée… Mourad un collègue la prendra en charge et la déposera devant son immeuble en lui promettant de régler son problème dès le lendemain. Il est membre du conseil de direction, et a une certaine influence auprès de son responsable. Halima déglutit : -Je ne sais pas comment j'aurais fait pour rentrer ce soir, si vous n'étiez pas intervenu. Je vous en remercie infiniment… -Vous n'avez pas à me remercier. Nous sommes collègues, et appelés à travailler en collaboration. Peut-être aurais-je besoin de vos services bientôt. Elle sourit : -Si je garde ce poste. -Je ferais de mon mieux pour que vous le gardiez. Halima rentre enfin chez elle. Sabrina s'était endormie sur ses cahiers dans sa chambre et ses parents se faisaient un sang d'encre à son sujet. -Tu as vu l'heure qu'il est ?, lui lance sa mère -Oui maman. Je suis désolée, mais je n'ai pas trouvé de bus pour rentrer. Ni de taxi d'ailleurs… -Et comment as-tu fait ? -Heu… Un collègue vient de me déposer Son père fronce les sourcils : -Un collègue. Tu viens à peine de commencer dans cette entreprise et tu te familiarises déjà avec le premier venu ? -Heu... Non… Ce n'est pas ce que tu penses papa… J'ai terminé un peu tard, et il a proposé de me raccompagner. D'ailleurs, je n'avais pas le choix… -Pas le choix ? Sa mère se met à ricaner : -Tu avais un mari qui subvenait à tes besoins et un appartement en plein centre-ville, et tu dis n'avoir pas le choix ? Excédée, et les nerfs à fleur de peau, Halima lève sa main : -Ce n'est pas la peine de revenir sur le passé…Je suis divorcée, et j'ai un enfant à ma charge. Je dois travailler ! Son père se lève : -Jusqu'à présent, et depuis ton divorce, je n'ai pas voulu m'immiscer dans tes affaires. Mais je te préviens : désormais, tu dois rentrer à l'heure à la maison, et pas avec le premier venu. Nous sommes une famille respectée dans le quartier, et je n'aimerais pas me couvrir de honte et me faire désigner du doigt par les voisins dans mes vieux jours… Halima écarquille ses yeux et porte la main à son cœur : -Papa ! Tu sous-entends que je vais badiner avec l'honneur de la famille ? -Je ne vais pas trop m'étaler là-dessus. Tu voulais travailler ? Soit. Mais rentrer à la maison à des horaires aussi tardifs, je ne pourrais le tolérer et encore moins avec un inconnu. Ton mari n'ira pas par quatre chemins pour démontrer qu'il n'avait pas tort de te répudier. -Il me m'avait pas répudiée. C'est moi qui ai demandé le divorce… -Certes, mais pour quelle raison ? Pour mener une vie de bohème et entraîner ta famille dans la boue ? Choquée par les propos de son père, Halima laisse couler ses larmes. Sa mère se lève et quitte les lieux, signifiant par-là, qu'elle en avait assez vu… Son père toussote avant de lancer d'un air bourru : -Sabrina n'a pas dîné. La pauvre petite, elle t'attendait pour passer à table, et a fini par s'endormir le ventre creux. Va donc t'occuper plutôt d'elle… (À SUIVRE) Y. H.