La Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement algérien ont signé à Abidjan un accord portant sur un prêt de 120,313 millions de dollars pour financer l'amélioration du secteur des télécommunications en Algérie. Le vice-président de la BAD chargé des opérations pour la région Ouest et Centre, M. Bisi Ogunjobi, a signé pour la banque tandis que M. Salah Lebdioui, ambassadeur de l'Algérie en Côte-d'Ivoire, a signé pour le compte de son pays. Le projet s'inscrit dans le cadre de la politique de réformes et d'investissements du gouvernement pour la période 2002-2003 qui vise à libéraliser le secteur des télécommunications grâce à la mise en place de nouvelles structures et de nouveaux opérateurs privés. Ce projet vise à accroître la contribution des télécommunications et des technologies de l'information à la croissance économique du pays en portant la part d'investissement des télécommunications à la Formation brute de capital fixe du pays (FBCF) de 1,16 % en 1999 à au moins 5 % en 2005. Il s'agit, plus spécifiquement, d'accroître les services des télécommunications en quantité et en qualité en faisant passer la télédensité de 5,95 lignes pour 100 habitants en 2001 à 10 lignes pour 100 habitants en 2005. Il servira également à renforcer les capacités opérationnelles de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) en vue de la rendre très vite autonome et efficace et de mettre à niveau le réseau national des télécommunications pour mieux répondre à la demande d'interconnexion et le raccordement des abonnés. Le projet contribuera à la vulgarisation des nouvelles technologies de l'information qui connaissent de plus en plus des applications pertinentes en matière d'éducation (télé-formation/télé-éducation) santé (télésanté). L'appui à l'ARPT contribuera de façon significative à la création d'un environnement compétitif destiné à attirer les investissements privés nécessaires à la mise à niveau du réseau des télécommunications avec tous les avantages économiques et sociaux qui en découleront. En vue de minimiser le coût social du projet, le gouvernement a prévu la mise en place d'un mécanisme de restructuration du ministère des Postes et Télécommunications qui consiste en un programme de départs volontaires au profit des candidats à une retraite anticipée ainsi qu'un programme de formation et de mise à niveau du personnel. Le prêt de la BAD servira à financier 86 % des dépenses en devises du projet dont le coût total est estimé à 120,87 millions d'unités de compte (US), soit environ 152 millions d'euros.