Bien que le soutien apporté par le mouvement El-Islah au cinquième mandat du Président sortant ait provoqué une saignée au sein de ce parti, à Constantine notamment, ou pas moins de huit cadres et élus locaux s'en sont démarqués en annonçant leur démission, Filali Ghouini riposte dans cette même wilaya et réaffirme son ralliement formel aux partis de l'allégeance. "Nous sommes déjà prêts à défendre notre choix et mener une campagne électorale pour notre candidat en attendant que celle-ci se confirme. Nous devrions nous mobiliser pour minimiser l'impact de l'abstention", dira Filali Ghouini. C'était, hier, lors de l'installation du conseil régional de coordination pour l'est du pays d'El-Islah, lequel "doit investir le terrain dès à présent et porter les choix du mouvement en perspective du prochain rendez-vous électoral, à savoir la présidentielle du 18 avril". Plaidant pour une amélioration de l'action de son parti afin de lui donner un nouvel élan, le président d'El-Islah, qui s'exprimait devant quelques dizaines de ses militants, recommandera à ses partisans, à travers le territoire national, de préparer activement et sérieusement, pour la circonstance, la participation du parti islamiste à la prochaine élection et, partant, d'apporter "l'appui sans faille au candidat de notre mouvement", martèlera-t-il. "La convocation du corps électoral par le président de la République constitue une réponse claire et définitive pour ceux qui doutaient encore ou ceux qui ont prédit d'autres scénarios. La Constitution a été respectée au même titre que la volonté populaire. Pour nous, c'est une affirmation que ces joutes constitueront un socle solide pour la stabilité du pays et la pérennité des institutions de l'Etat", dira-t-il. Pour Filali Ghouini, cette perspective jouit déjà, dès sa première étape, de l'adhésion de plusieurs parties et acteurs, à travers les intentions de candidatures exprimées, qui ont atteint un chiffre record, ou encore les soutiens apportés à d'éventuelles candidatures. Il y décèle une sorte d'interaction avec la présidentielle, laquelle "a fait tomber tous les choix et les scénarios qui abondaient dans d'autres sens de même que les analyses qui prédisaient d'autres issues que celle de la tenue, naturellement, de l'élection dans les délais constitutionnels". Le choix d'El-Islah participe, aux dires de son leader, "à la consolidation d'un Etat de droit, de justice, de liberté et de dignité pour tous les citoyens". C'est pourquoi, enchaînera-t-il, "El-Islah œuvre pour le renforcement du front interne pour relever les défis et faire face aux dangers qui nous guettent de toute part". Se prévalant d'une immunité acquise durant "la période difficile de la tragédie nationale", il soutient qu'"aucun agenda extérieur ou scénario prédits de l'intérieur du pays ne précipiteront le pays dans le chaos". Kamel Ghimouze