Le président du mouvement El Islah, Filali Ghouini, a considéré que les derniers changements dans l'armée sont ordinaires comme cela arrive dans tous les secteurs, a déclaré que son parti refusait les appels à la déstabilisation des institutions de l'Etat. «Nous sommes contre ces tentatives quelles que soient leurs auteurs même si c'est sous prétexte de les renforcer», a affirmé le président du mouvement El Islah qui a indiqué qu'il s'agit d'une aventure aux résultats inconsidérés, avant de noter que ces institutions font leur travail et assurent la stabilité du pays, sans les nommer toutefois. «Ce qui ne veut pas dire que nous ne sommes pas pour une période transitoire permettant d'élargir la participation politique dans les assemblées élues», a ajouté M. Ghouini, qui a réitéré la décision du mouvement El Islah de participer à la présidentielle de 2019. Il s'agit d'une étape réelle qui offre la possibilité de restaurer la confiance entre les partenaires politiques et rendre l'espoir aux algériens, a poursuivi M. Ghouini. Tous ces partenaires, a-t-il indiqué, doivent coopérer pour lutter contre l'abstention qui ne touche pas seulement le vote, mais aussi l'activité politique, annonçant que le mouvement El Islah ne présentera pas de candidat. «Nous allons plutôt soutenir une candidature d'entente dans le cadre d'un partenariat politique national qui peut mener le pays à une situation meilleure. Nous sommes encore au stade des conciliations», a-t-il précisé, refusant de divulguer le nom de la personnalité que son parti soutiendra. D'un autre côté, le président du mouvement El Islah a déclaré que ce dernier répond positivement à l'appel du président de la République de constituer un front uni pour relever les défis qui se posent au pays. «Nous adhérons à cette démarche qui permet de renforcer les rangs du pays», a indiqué M. Ghouini qui a remarqué que seul un front intérieur fort peut faire face aux dangers extérieurs. Il est même allé jusqu'à qualifier la politique de réconciliation nationale initiée par le président de la République qui a apporté la paix et la stabilité de second plus grand acquis du pays après l'indépendance. Lever les injustices Ce n'est pas un hasard que le taux de participation pour l'adoption du texte portant réconciliation soit pratiquement le même que celui enregistré lors du référendum d'autodétermination, a annoncé M. Ghouini. Il a insisté toutefois sur la nécessité de parachever ce processus par la levée de toutes les injustices et la prise en charge matérielle et sociale de toutes les victimes de la tragédie nationale, comme il l'a appelée. Il a donné l'exemple des gardes communaux et des démobilisés de l'armée nationale populaire qui auraient dû recevoir la gratitude de l'Etat et de toute la société. Au lieu de cela, ils ont eu droit aux arrestations et aux coups de matraque, a-t-il noté. Profitant du contexte actuel marqué par la rentrée sociale, le président du mouvement El Islah a dénoncé les dysfonctionnements dont souffre le secteur de l'éducation. L'orateur qui a rendu le ministère responsable de cette situation a déclaré que l'amélioration des résultats scolaires n'est pas synonyme de hausse du niveau. Il faut parvenir à une augmentation de la perception scientifique des élèves, a-t-il dit. M. Ghouini, qui a appelé à une «désidéologisation» de l'école, a proposé encore une fois la constitution d'un Conseil supérieur de l'éducation qui serait composé exclusivement de pédagogues algériens. Cette institution est capable, a-t-il ajouté, de traiter les lacunes du secteur. Le président du mouvement El Islah qui a appelé le gouvernement à prendre en considération la nécessité de la justice sociale dans l'élaboration de la loi de finances 2019 qui doit corriger les injustices provoquées par les textes précédents. Il a surtout appelé à l'association des syndicats autonomes aux tripartites pour assurer une plus grande représentativité syndicale et la défense des intérêts des travailleurs.