C'est à 70 km d'Alger, précisément à Chenoua-Plage, dans la wilaya de Tipasa, que le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'environnement, M. Chérif Rahmani, a assisté, hier, au coup d'envoi de l'opération “Plages propres”, et ce, en présence du wali de Tipasa et des responsables de l'opérateur téléphonique Nedjma qui est d'ailleurs en partenariat avec le ministère dans cette action qui vise “à venir à bout de la pollution de la côte algérienne par les déchets urbains et les sacs en plastique noirs”. C'est ainsi que le choix s'est porté sur une plage dans chaque wilaya, à l'instar de Messida (El-Tarf), Rizzi Amor (Annaba), Ben-M'hidi (Skikda), Kotama (Jijel), les Andalouses (Oran), Rechgoun (Aïn Témouchent), Tichy (Béjaïa), Petit-Paradis (Tizi Ouzou), etc. Dans cette opération de nettoyage, qui concerne les 14 wilayas côtières, sont associés les scouts et les associations qui, présents sur le terrain, mènent un travail à la fois éducatif et sensibilisateur. “Il existe 499 plages sur les 1 200 km de côte. 293 sont autorisées à la baignade et 206 interdites”, a déclaré le ministre faisant allusion à la nécessité de prendre soin du littoral concerné par la loi promulguée en 2002, stipulant la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable, la protection et la valorisation du littoral. Chérif Rahmani est revenu aussi sur la pollution industrielle et ses méfaits sur l'environnement, rappelant à ce propos le renforcement de la législation à travers des taxations. Des mesures efficaces, mais insuffisantes pour venir à bout de ce problème puisque le ministre ira jusqu'à proposer une éventuelle délocalisation des usines moyennant une aide financière. Cela garantira, en effet, la préservation du littoral, notamment dans cette région à vocation touristique. M. Nafsi Omar, président de l'association Les Amis du mont Chenoua, a abordé le problème des constructions illicites, mais particulièrement celui du rejet des eaux usées (des milliers de m3/jour). Notre interlocuteur parlera aussi des décharges sauvages qui empoisonnent le quotidien des habitants de la région toujours en attente d'une solution qui tarde à venir. Il est prévu, dit-on, quatre centres d'enfouissement technique (CET). Nabila Saïdoun