Lors de la conférence de presse qu'il a animée avant-hier en marge du salon, le ministre du Commerce a assuré que son département a adopté une série de programmes pour accompagner les entreprises économiques à pénétrer les marchés étrangers. Cette perspective de s'affranchir de la dépendance aux hydrocarbures, il la conditionne toutefois par la nécessité pour les producteurs nationaux de se mettre à niveau et de proposer des produits de qualité et aux normes qui soient l'alternative aux produits importés. "L'Algérie est arrivée à mettre en place une base de développement national, régional et international. De multiples entreprises algériennes proposent des produits de qualité et se sont fait une place à l'international. Les opérateurs de la wilaya d'El-Oued ont adhéré à la dynamique de pôle d'excellence en organisant un salon de la production exportable, suivi en cela par ceux de la wilaya de Sétif et Tlemcen. Souk Ahras tient elle aussi son salon et c'est le 4e, il y a ainsi une dynamique intérieure et ce sont les opérateurs eux-mêmes qui l'animent, parce qu'il y a un regain de confiance dans le partenariat avec l'administration", s'est félicité le ministre avant d'annoncer que son département s'attelle actuellement à mettre en place des plateformes pour l'exportation. "L'année 2019 sera celle de l'exportation et nous allons aller crescendo vers le volume", dira Saïd Djellab. Il citera à titre d'exemple le bond qualitatif réalisé par l'Algérie à travers ses participations à des salons aux USA, en Europe, en Asie et en Afrique, et d'indiquer qu'il existe actuellement quelque 800 exportateurs, rapportant à l'Algérie 2,8 milliards de dollars, alors qu'ils n'étaient que 300 pour des recettes qui avoisinaient 1,8 milliard de dollars. "L'intérêt suscité par les entreprises publiques ou privées activant dans les filières agricole, agroalimentaire, électronique, pharmaceutique qui ont participé à ces salons est la meilleure preuve de l'efficience des mécanismes mis en place", avait notamment affirmé ce ministre à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des travaux de ce forum, qui a pour thème "l'expérience de développement de pôles économiques en zones frontalières". Une rencontre initiée par la chambre de commerce et d'industrie Medjerda, en coordination avec la Caci (Chambre algérienne de commerce et d'industrie). On notera la présence à ce forum du président de la chambre de commerce et d'industrie de Misrata (Libye) qu'accompagnaient quatre opérateurs économiques de ce pays, lesquels ont profité de la circonstance pour inviter à leur tour les présidents des chambres de commerce et d'industrie algériens à organiser une réunion en Libye afin de discuter des possibilités d'échanges commerciaux bilatéraux. Cette proposition, qui répond parfaitement aux aspirations des organisateurs du forum, qui souhaitent conquérir le marché libyen, a été favorablement accueillie par le président de la Caci, Mohamed Laïd Benamor, et par celui de la CCI Medjerda, Amar Rebaï. Aux dernières nouvelles, le ministre du Commerce aurait acquiescé à la demande des représentants de la chambre de commerce de Misrata, tout en demandant au président de la Caci de mettre au point la rencontre dans les meilleurs délais. A. Allia