Ceci est dû la saturation que connaissent les postes à quai des deux ports de Béni Saf et de Bouzedjar. Conformément au code des marchés publics qui donne droit à 20% des projets au profit des jeunes qui ont créé leurs propres microentreprises dans le cadre des différents dispositifs (Ansej, Cnac et Angem), 109 jeunes porteurs de projets seulement auprès de la Cnac ont bénéficié de projets. Un chiffre qualifié d'insuffisant par Nordine Drif, directeur de la Cnac (Caisse nationale d'assurance chômage) de Aïn Témouchent, par rapport au nombre de projets de développement local lancés dans la wilaya. Il va sans dire que ces marchés seront d'un grand apport pour les gérants de microentreprises qui leur permettront de régulariser leur situation financière vis-à-vis des banques pour le remboursement de leurs crédits bancaires. Dans un autre registre, M. Drif a indiqué qu'en ce qui concerne le secteur de la pêche, le financement a été gelé uniquement pour l'acquisition des embarcations en raison de la saturation que connaissent les postes à quai des deux ports de Béni Saf et de Bouzedjar : "La levée du gel pourrait intervenir dès l'achèvement des travaux d'extension de ces deux ports et la mise en exploitation prochaine de l'abri de pêche de Madagh." La Cnac a enregistré à la fin de l'exercice 2018 un taux de recouvrement des prêts accordés aux porteurs de projets estimé à 86%. Ce qui a permis à la wilaya de Aïn Témouchent d'occuper la 4e place à l'échelle nationale. En ce qui concerne la situation en matière de financement des projets sur les 119 dossiers déposés à la Cnac durant la même année pour la création de petites entreprises, le comité de validation a agréé 81 dossiers avec le financement de 41 projets, dont 17 dans l'agriculture, 2 dans le secteur du bâtiment, 16 dans le secteur des services, 5 dans l'artisanat et un seul dans les métiers libres qui ont permis de créer 103 postes d'emploi permanent. Cependant, la Cnac se trouve dans l'embarras pour le financement des projets dans le secteur agricole. "Nous rencontrons des problèmes pour ce qui concerne l'investissement dans le secteur agricole en raison de la nature juridique du foncier agricole de la wilaya de Aïn Témouchent, composé des exploitations agricoles collectives (EAC) et des exploitations agricoles individuelles (EAI), qui demeure un obstacle pour le financement des porteurs de projets, sachant que certaines activités nécessitent des terrains agricoles et des hangars actés. Si ce problème était résolu, la Cnac pourra prendre en charge tout le parc agricole en matière d'équipement. Nous avons proposé à la BADR l'établissement d'actes administratifs à la place d'un acte de propriété qui sera pris en considération dans le dossier bancaire, une proposition qui demeure encore à l'étude", a déploré M. Drif. Par ailleurs, ce dernier a indiqué que les femmes concurrencent les hommes dans plusieurs secteurs, dont ceux de l'agriculture, le matériel agricole, l'élevage et le bâtiment. À ce titre, il a souligné qu'en 2018, la Cnac a financé 16 projets de femmes sur les 41 projets, soit plus du tiers. Ce qui dénote l'intérêt accordé par la gent féminine sur la création de leurs petites entreprises. En matière de contentieux, nous apprenons que la Cnac a enregistré 71 affaires en civil pour non-respect des clauses du cahier des charges, 2 affaires dans le commercial et 9 affaires délictuelles de détournement de matériel en particulier.