Classé dans la famille des bovidés, c'est une espèce autochtone des montagnes pré-désertiques des Atlas de l'Afrique du Nord et des régions rocheuses du Sahara. La réserve de chasse de Tlemcen abrite plusieurs espèces d'animaux vulnérables parmi lesquelles figure une centaine de mouflons à manchettes et quelques gazelles Dorcas dont une communauté provenant des Emirats arabes unis. Classé dans la famille des bovidés, le mouflon à manchettes est une espèce autochtone des montagnes pré-désertiques des Atlas de l'Afrique du Nord et des régions rocheuses du Sahara. En Algérie, selon les ingénieurs de la réserve de chasse, "des populations de mouflons ont été rencontrées en certains endroits isolés de l'Atlas saharien et dans le Sud. Sa limite nord atteint la ligne de Djelfa, Batna, Biskra et se prolonge jusqu'aux régions de Saïda, Mécheria, Nâama et Tlemcen, notamment à Sidi Djilali et El-Aricha. Dans l'extrême Sud, sa répartition est signalée dans les régions montagneuses du Tassili (Illizi) et du Hoggar (Tamanrasset)". L'intérêt croissant de la chasse et les problèmes qui se posent pour la survie du gibier dans une nature de plus en plus perturbée par l'homme ont amené les gestionnaires de la réserve de chasse à mettre en place des enceintes où les populations animales seraient sous contrôle avec un contact plus facile que dans la nature. Les avantages de l'enclos se résument dans le fait que cela permet d'avoir un effectif important sur une petite superficie, une observation et une différenciation des individus, même sur plusieurs années, et chasser le gibier pendant toute l'année et d'éliminer ainsi des individus qui ne présentent pas d'intérêt pour l'élevage. En outre, cette démarche facilite les études et les travaux de recherche sur les espèces appartenant à la faune sauvage et sur les espèces de gibier en particulier. Les inconvénients de l'enclos sont cependant de plusieurs sortes : ils nécessitent notamment la mise en place d'une clôture solide qu'il faut contrôler régulièrement, avec un investissement plus ou moins important selon sa longueur et aussi un nombre important d'installations techniques pour le gibier : mangeoires, abreuvoirs, pièges pour les captures, miradors… Les agents forestiers suivent pas à pas le développement de la faune sauvage pour garantir les meilleures conditions de sa reproduction. Il est ainsi procédé régulièrement à des lâchers de jeunes mouflons dans l'aire protégée tout en suivant leur évolution dans la nature, sachant que c'est une espèce en voie de disparition en Algérie. Dans la plaine de Moutas, relevant de la réserve de chasse de Tlemcen, une vingtaine de cerfs daims et quatre autruches à cou bleu gambadent en semi-liberté dans la nature, pris en charge par les services forestiers avec un suivi diététique rigoureux et une surveillance permanente.