Au lendemain de votre désignation parmi l'instance de coordination élargie du FLN, vous claquez la porte. Pourquoi ? Je suis parti assister à cette réunion à la demande de Mouad Bouchareb. Je croyais qu'il s'agissait de restructurer le parti et travailler à préparer le prochain congrès. Mais je ne m'attendais pas à retrouver autour de la table des gens avec qui j'étais et je demeure en parfaite contradiction, s'agissant de mes convictions politiques. De qui s'agit- il au juste ? Je ne voudrai pas citer de noms, mais je peux vous dire que la composante de l'Instance élargie est à l'image du FLN d'Abdelaziz Belkhadem, d'Amar Saâdani et de Djamel Ould-Abbès. En somme, rien n'a changé. La rencontre a porté sur quoi ? Nous avons fait le tour de l'actualité nationale, y compris les manifestations populaires en cours. Mais l'essentiel du débat a porté sur la question du cinquième mandat. Il y a volonté de l'imposer coûte que coûte au sein de l'Instance dirigeante du FLN. Mais le fait d'y avoir pris part et accepter que votre nom figure parmi la liste de l'Instance élargie est une forme de caution… Pas du tout. Ma participation était tactique. J'ai reçu une invitation, et je voulais m'enquérir de quoi il s'agissait au juste. Il se trouve qu'on voulait se servir de ma personne et de mon parcours comme un faire-valoir du cinquième mandat. En 2014, j'étais déjà contre le quatrième mandat. Je ne peux pas m'inscrire dans la continuité d'une même démarche, aujourd'hui.