Avec un budget de 58 milliards de centimes pour une population de 100 000 habitants, l'APC de Sidi M'Hamed fait partie des communes privilégiées. Pourtant, la réalité du terrain est tout autre quand on sait que, parallèlement à cette manne, la municipalité fait face à d'énormes difficultés liées à la vétusté du parc immobilier qui génère une multitude de problèmes. Une réunion du comité de la ville nous renseigne sur les aléas de la gouvernance locale, comme préfèrent l'appeler certains. Quarante-six personnes, représentant l'Assemblée populaire communale, les associations, les partenaires et les opérateurs économiques publics ou privés, se réunissent chaque semaine pour débattre des problèmes de la commune nés essentiellement des doléances de la population. Hygiène de l'environnement, protection de la nature, tranquillité publique, assainissement et fuites d'eau, état des routes et trottoirs, terrasses et escaliers, compteurs d'électricité, gaz et eau, préservation des espaces verts et éclairage public constituent, d'une manière générale, les points inscrits à l'ordre du jour. Au fur et à mesure que les problèmes se posent, le chef de l'exécutif communal désigne le responsable chargé de la prise en charge et du suivi de chaque point et ce, en instruisant la personne désignée de programmer des sorties sur le terrain avec les entreprises et services compétents. Les problèmes recensés Lors de la réunion, l'assistant du président du Coville indique que 56 fuites d'eau potable, 25 conduites d'eaux usées, 4 244 opérations de dératisation et désinsectisation, 121 captures de chats et 3 chiens errants, 81 conduites d'eaux pluviales bouchées, 6 caves inondées ont été prises en charge depuis l'installation du Coville. Les grands problèmes restent axés autour des travaux de réfection et réhabilitation du bâti abandonné par le CTC et non programmé par l'Ofares. La commune est passée au peigne fin. Asrout et Drhee conviennent, d'un commun accord, d'une intervention rapide à la rue Ferhat-Boussaâd avec le concours d'un artisan spécialisé dans l'assainissement afin de régler un problème de conduite d'eaux usées. Un représentant de comité de quartier soulève un point important relatif aux noms des chouhada portés sur des niches et bacs à déchets proposant de remplacer les noms par des numéros. Le représentant de la Drhee annonce, quant à lui, le démarrage des travaux concernant le talus Harcha et la cité Mahieddine dans les tout prochains jours. Encore une fois, Asrout et la Dtp sont sollicitées pour le traitement de l'enfoncement du trottoir au niveau des rues Hassiba-Ben-Bouali, Mohamed-Belouizdad et Belhaffaf-Ghazali. Les représentants de l'ADE et Ofares confirment leur disposition à prendre en charge, chacun en ce qui le concerne, les problèmes posés à Ghermoul, Sekou-Touré, Nahnah, Saliha-Ouatiki, les groupes HLM (fuites d'eau) et la cité Mahieddine. Pour le représentant des 10e et 11e groupes, il est urgent d'installer une passerelle au niveau de la gare routière marine pour éviter les accidents aux nombreux usagers. Il soulève aussi le problème de la conduite d'eaux usées à la rue Hassiba-Ben-Bouali qu'un entrepreneur a détérioré sans procéder à sa réparation. Vol des bacs et déchets appartenant à NetCom, prolifération de délinquants et toxicomanes à proximité du siège de la centrale syndicale sont d'autres points posés par l'intervenant. Campagne d'assainissement Mme LAmamra, présidente de l'association Rayons de soleil, suggère l'organisation de campagnes d'assainissement à travers les quartiers de la commune en coordination avec les présidents des associations et comités de quartier en motivant les jeunes volontaires par des excursions aux plages de la capitale. Elle demande à tous les représentants des quartiers d'adopter une heure fixe pour sortir les poubelles, faire laver les bacs à déchets ménagers quotidiennement après le ramassage et les mettre à l'abri par des personnes désignées par les comités de quartier. Pour sa part, le défenseur libre des droits de l'Homme rappelle la nécessité d'interdire la vente du lait et du poisson sur les trottoirs l'après-midi demandant l'intervention du représentant du secteur sanitaire. Par ailleurs, il pose le problème des gravats dans certains quartiers dont le ramassage est du ressort de l'Ofares. Il montre du doigt l'artisan à l'origine de la défiguration du jardin Mohamed-Zekkal. Ces points consignés par le coordinateur du Coville seront, selon le P/APC, traités dans les meilleurs délais. “Nous tenons compte de tous les avis et de toutes les suggestions. L'essentiel étant la collaboration de toutes les parties intervenantes ou concernées dans le but de préserver la nature et d'assurer une meilleure qualité de vie aux citoyens”, conclut le maire. A. F.