L'Italie va signer avec la Chine dans une dizaine de jours un protocole d'accord concernant son projet de "nouvelles routes de la soie" (BRI, selon son acronyme anglais), a annoncé hier Manlio Di Stefano, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères. Evoquant la visite du président chinois Xi Jinping, attendu le 20 mars à Rome, M. Di Stefano a précisé dans le quotidien La Stampa le programme, dans les grandes lignes, de ce séjour. Le président chinois aura certainement une rencontre avec le chef du gouvernement et avec le président de la République, il y aura des rencontres économiques, puisqu'il sera accompagné d'une équipe d'entrepreneurs et il y aura la signature du protocole d'accord, a-t-il dit. M. Di Stefano a tenu à tranquilliser ceux qui, comme les Etats-Unis ou d'autres pays occidentaux, s'inquiètent de cette initiative chinoise. Les "nouvelles routes de la soie" représentent un vaste programme chinois lancé en 2013 portant sur le financement d'infrastructures terrestres et maritimes pour plus de 1000 milliards de dollars vers le reste de l'Asie, l'Europe et l'Afrique. "Le protocole d'accord n'est pas contraignant, cela signifie qu'il n'a pas le rang d'un accord international", a assuré M. Di Stefano. Le responsable italien a souligné que ce protocole d'accord ne concernait pas le secteur sensible des télécoms, dont les Etats-Unis et d'autres pays craignent qu'il fasse l'objet de tentatives d'espionnage de la part de groupes chinois comme Huawei ou ZTE. "Les télécommunications qui sont un sujet majeur de préoccupation américaine et européenne, car il y a en jeu des infrastructures stratégiques (...), représentent un tout autre sujet", a souligné M. Di Stefano. "Ce sujet est ouvert et n'a rien à voir avec le protocole d'accord", a conclu le responsable italien. R. I./Agences