Ouled Si Ahmed et El-Hrachiche sont deux douars situés dans la commune de Sendjas, une quinzaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Chlef. Ils ne sont pas si éloignés l'un de l'autre et comptent, au total, plus de 1000 âmes. Pour les habitants de ces deux hameaux, il est temps pour les autorités locales communales et de wilaya de prendre sérieusement en charge leurs multiples doléances dont elles sont déjà informées et depuis des années. Rassemblés en un seul groupe, les représentants des habitants des deux douars ont évoqué avec indignation que rien ne va plus chez eux notamment en matière de développement local. Selon leurs nombreux témoignages, la marginalisation, et l'absence de projets dans leurs douars respectifs qui ne sont situés, en fait, qu'à moins de deux kilomètres du chef-lieu de la commune de Sendjas, rendent la vie de chacun d'eux amère, difficile et insupportable. "Toutes nos routes et ruelles sont dans la plupart des cas délabrées et difficilement carrossables. Le gaz naturel n'a jamais existé chez nous, ce qui nous met dans une situation plus qu'alarmante pendant chaque période hivernale en raison de la pénurie des bonbonnes de gaz butane qui dure parfois trop longtemps. Pourtant, le lancement d'un projet relatif au raccordement de nos foyers au gaz naturel était prévu en 2016 avant d'être gelé, on ne sait pourquoi. L'absence de cette source d'énergie se répercute négativement sur la santé de nos enfants qui grelottent de froid dans leurs classes glaciales durant toute la période hivernale, car toutes les écoles ici manquent de chauffage", racontent nos interlocuteurs qui soulignent, dans le même contexte, que le transport scolaire se pose également avec acuité au niveau local. Et ce n'est pas tout. Les mêmes habitants qui interpellent une nouvelle fois les autorités de la wilaya afin qu'une attention leur soit accordée, ajoutent qu'ils manquent aussi d'AEP, d'habitat rural et surtout d'une salle de soins qui pourrait prendre en charge leurs malades.