Pour ce septième vendredi, les Sétifiens sont sortis pour réclamer le départ du système et de tous ses symboles. Ils étaient plus nombreux que les semaines précédentes à se rassembler devant le siège de la wilaya, tout le long de l'avenue de l'ALN, celle du 8-Mai-1945 et du 1er-Novembre-1954, ainsi que dans les rues adjacentes. Jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, drapés dans l'emblème national, se sont, dès la fin de la prière de vendredi, vers 14h, rendus sur le lieu habituel de la manifestation. Entrer et sortir de Sétif était très difficile et trouver une place pour garer sa voiture était quasi impossible. Sur les banderoles des manifestants, on pouvait lire : "Nous avons dit : dégagez tous sans exception", "Pour un changement radical du système", "Aucune voix n'est plus forte que la voix du peuple". Sur une grande pancarte, il était écrit : "Nous exigeons le départ des trois B, à savoir Bensalah, Belaïz et Bedoui", "Un seul gaïd : le peuple", "Djeïch, chaâb, khaoua khaoua" (Armée et peuple sont frères), "Le peuple est la source de tous les pouvoirs", "Non à la remise du pouvoir au même pouvoir". Les manifestants ont entonné des chants patriotiques, dont Min jibalina et l'hymne national Qassaman. Par ailleurs, d'autres manifestants, notamment des médecins et des paramédicaux, se sont rassemblés devant l'entrée du CHU Saâdna-Abdennour pour entamer une marche jusqu'au siège de la wilaya en passant par l'APC de Sétif, le parc d'attractions, le siège de la radio, l'APW, la maison de la culture Houari-Boumediene et le musée public pour parvenir au centre-ville où ils ont organisé un sit-in de plus de deux heures avant de revenir au CHU en passant par Aïn Fouara. Il est à noter qu'un important dispositif sécuritaire a été déployé dès la matinée. Des véhicules de police sillonnaient la ville.