“L'anarchie persiste au niveau des marchés de gros” (en fait dans la classification du commerce, il s'agit de marchés de détail). C'est le constat dressé, hier, par des responsables de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) invités du forum du quotidien El Moudjahid. Des produits contrefaits et des produits alimentaires importés proches de la date de péremption sont vendus. Les responsables de l'UGCAA soutiennent que les pouvoirs publics ont été maintes fois saisis, à travers des rapports qui leur sont adressés ou parfois au cours de réunions. Malheureusement ce type de pratique persiste. C'est qu'au sein de ces marchés se côtoient des commerçants formels et informels avec, en prime, un important gisement fiscal encore inexploité. “Le mode de location des locaux encourage le secteur de l'informel”, souligne Guebli Saïd, secrétaire national de l'UGCAA. Dans la pratique, les propriétaires de locaux ne renouvellent pas aux commerçants le bail de location, limité souvent à 23 mois. La solution, de l'avis des responsables de l'UGCAA, réside dans l'organisation de ce type de marché. C'est ce qui a été fait au niveau d'Alger pour les fruits et légumes. C'est aussi ce que tente de faire l'Union des commerçants de Sétif à travers la mise en place d'une coopérative. Cette coopérative est en train de réaliser un marché en engageant leurs fonds propres. Le projet, nous dit-on, pourrait employer plus de 2 050 personnes et recevoir plus de 600 camions de gros tonnage. Du coup, l'UGCAA souhaite élargir l'expérience de Sétif aux autres wilayas. L'UGCAA demande à l'Etat de faciliter aux commerçants organisés l'acquisition de terrains pour mettre en place ce type de coopérative. M. R.